Gestion / finances

En tenant compte des facteurs sociodémographiques et de leur temps de travail, les femmes médecins gagnent en moyenne 9% de moins que leurs homologues masculins. Cet écart est de 6,6% environ au Québec.

Travail, famille, loisirs, entraînement physique, repos: nous essayons constamment de tirer le meilleur parti de chaque journée, avec plus ou moins de succès. S'il est impossible d'ajouter des heures à la journée, il est possible d'utiliser judicieusement le temps limité dont nous disposons.

Malgré l’arrivée massive des femmes en médecine dans les dernières décennies, l’organisation du travail, elle, a peu bougé, et les tâches et la charge mentale liées aux enfants incombent encore principalement aux femmes. Comment, alors, concilier carrière et famille?

Dans le cadre du dossier «Et si on parlait d'argent?», à la Une du numéro d'août de Profession Santé, des médecins affirment que leur rémunération n’a rien à envier à celle des infirmières praticiennes spécialisées. L'AIPSQ réagit.

Profession Santé a interviewé le professeur d’éthique à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, Dominic Martin, au sujet des écarts de rémunération observés au sein du réseau de la santé.

Médecins et pharmaciens gagnent bien leur vie. En tout cas, bien mieux que le Québécois moyen. Si certains vivent très bien avec cet écart, d’autres sont mal à l’aise avec leurs émoluments et une minorité serait même prête à les revoir à la baisse...

La question mérite d’être posée selon le professeur au Département des relations industrielles de l’Université Laval Yves Hallée, dont les recherches portent notamment sur les écarts de rémunération entre hommes et femmes dans les emplois à prédominance féminine ou masculine.

Les cliniciens touchent de six à dix fois le revenu brut moyen des Québécois. Leur statut de travailleur autonome ne leur confère certes aucun avantage social et ils ont des frais de bureau. Il n’empêche que plusieurs sont gênés aux entournures par leur rémunération.