Déontologie / droit

Porté successivement par le Conseil interprofessionnel du Québec puis la Table de concertation des associations professionnelles au cours des cinq dernières années, le projet d’encadrement du travail des syndics reste pour l'instant lettre morte.

Le pharmacien était accusé d’avoir fait la promotion de deux solutions ophtalmiques auprès de médecins, en étant lui-même unique actionnaire du seul distributeur de ces traitements au Québec, et salarié de la seule pharmacie préparatrice de ces solutions.

La pharmacienne écope d’un mois de suspension après avoir accédé au DSQ de l’une de ses ATP sans son consentement, craignant que celle-ci ne propage «une maladie contagieuse» au sein de sa pharmacie.

Au mois de juin dernier, la nouvelle syndic en reprise d’instance a demandé le retrait de cette plainte disciplinaire comportant 10 chefs d’accusation et visant un pharmacien propriétaire aujourd’hui retraité.

Cette nouvelle aide, financée par les cotisations volontaires des membres, sera active à compter du mois de septembre 2025 et s’adressera à tous les pharmaciens, propriétaires, salariés ou techniciens, après étude de leur cas disciplinaire.

Dans une lettre ouverte, la Fédération des pharmaciens du Québec appelle la ministre Sonia LeBel à agir en urgence face au déséquilibre des forces entre le syndic enquêteur et les professionnels visés, et à l’usage dissuasif du pouvoir disciplinaire.

Le pharmacien propriétaire contestait la décision de radiation temporaire prononcée par le Conseil de discipline de l’OPQ à son encontre en 2020 pour trois chefs d’accusation, ainsi que le rejet de son appel par le tribunal des professions.

Dans une lettre ouverte à la Direction des enquêtes du syndic, le président de l’APPSQ revient sur les obligations des pharmaciens en termes de documentation et appelle à un processus disciplinaire plus en phase avec le terrain.