Santé des médecins

Un sondage de l’AMC montre l’ampleur du malaise qui gagne les cliniciens du Québec et de l’Alberta. Une majorité d’entre eux estiment que les gouvernements ne leur font plus confiance ni ne les respectent. Un climat qui menacerait déjà l’accès aux soins.

«Je sais que j’ai choisi cette profession par amour pour l’humain et pour la connexion authentique avec mes pairs. Mais que faire quand ce feu faiblit au point de nous faire regretter nos choix de vie?», se demande le Dr Palanchuck.

Les médecins sont souvent encouragés à rester humbles et à taire leurs réussites. Mais pour la Dre Melissa Yuan-Innes, cette modestie imposée entretient un système qui épuise les soignants.

Le Programme d’aide aux médecins du Québec reçoit un nombre d’appels sans précédent depuis l’adoption de la Loi 2 qui réforme le mode de rémunération des omnipraticiens et des spécialistes et prévoit des sanctions pour les récalcitrants.

«Je n'avais pas prévu de me lancer dans une nouvelle carrière. Ma santé m'avait obligée à éliminer ce qui me détruisait, c'est ce qui m'a permit d'entrevoir une nouvelle avenue à suivre», songe la Dre Ginevra Mills dans son nouveau billet.

Entre admiration et manque de temps, une étude inédite lève le voile sur le regard porté par ces enfants sur le métier de leur mère.

«Être malade, être une personne soignée, ce n'est pas un rôle qu'on connaît. Le jeu sonne faux. On se sent nu sur une scène, devant un public qui attend qu'on retrouve sa réplique. Mais les mots ne viennent pas», partage le Dr Palanchuck.

Cinq ans après le début de la pandémie de COVID-19, les médecins exerçant au Canada demeurent confrontés à des charges de travail excessives, au surmenage et à l’épuisement professionnel.