Opinions

Les statistiques diffusées par la Santé publique ont eu pour effet de désincarner la tragédie qui a cours. [...] Faut-il s'en étonner? cela fait des années que le mode de penser, d’action et d’interaction du système de santé s’est déshumanisé à la faveur de la montée en puissance, dans nos sociétés, des gestionnaires, des cohortes de MBA...

Il n’est pas exagéré de dire que la pandémie de COVID-19 a pris le système de soins de santé canadiens complètement au dépourvu. En Ontario, on craignait que les citoyens ne puissent avoir accès aux médecins en raison d’une maladie ou d’une incapacité à s’adapter à l’intensification massive de la télémédecine. Ce n'est pas ce qui s'est produit.

La focalisation sur l’hôpital en début de pandémie a retardé la préparation dans d’autres secteurs. Cela explique en partie la crise sévissant dans les CHSLD et, dans une moindre mesure, dans les services à domicile, où les problèmes commencent à émerger.

Les États-Unis financent l’OMS à hauteur de 550 M$ par année, soit le plus important montant accordé par l’un des 194 pays membres de l’organisation. En mettant l’OMS et sa gestion de la pandémie sur la sellette, le président Trump provoquera-t-il son déclin?

«Les médecins peuvent sembler être des victimes improbables de la pandémie actuelle. Cependant, ceux qui ne traitent pas les patients atteints de la COVID-19 dans les hôpitaux ont subi une baisse importante du revenu...»

Le raisonnement clinique sera-il le prochain à tomber?

Pour Bill Gates, la meilleure analogie de ce nous vivons présentement est peut-être novembre 1942. La Grande-Bretagne avait alors remporté sa première bataille, et Churchill avait déclaré: «Ceci n'est pas la fin, ni même le commencement de la fin, mais c'est peut-être la fin du commencement.»

C’est dans des laboratoires que nous vaincrons la pandémie actuelle, et peut-être, plus important encore, la prochaine pandémie, grâce à la science fondamentale qui guidera les solutions médicales et les politiques publiques.