Pourquoi trouve-t-on chez les psychiatres l'un des taux de suicide les plus élevés parmi les médecins? J'ai demandé à un expert. La réponse est complexe, mais heureusement il existe plusieurs moyens de prévention.
Des erreurs, le Dr Sherif Emil en a commis au cours de sa carrière, ni plus ni moins que ses collègues chirurgiens. Mais à la différence de la plupart d’entre eux, il en a parle facilement et ouvertement.
Au lendemain du discours d’ouverture de la session parlementaire, les propos du premier ministre relatifs à «la volonté de changement [qui] n’est pas toujours au rendez-vous chez certains médecins de famille» ne passent vraiment pas auprès des intéressés.
«On a un ennemi devant nous, on sait que c'est un ennemi sérieux, et on ne peut pas aider. C'est une honte un peu mal placée d'être tombé au combat. On n'est pas mort, mais on est blessé», témoigne le Dr Lanthier.
Brisons ce tabou. Des erreurs, tous les soignants en font. Des graves et des moins graves. Comment apprendre à vivre avec et éviter qu'elles ne vous hantent?
«Cette maladie est bien affaire de mots, en premier lieu. (...) Annoncer un cancer bouleverse la vie, rendant le malade soudain terriblement mortel. Et il devient un patient, alors que paradoxalement son rapport au temps s’accélère.»
C’est la hantise des soignants, mais aussi un immense tabou. Par honte, par vanité ou par crainte de nuire à sa carrière, on ne parle pas aisément de ses erreurs professionnelles. Profession Santé s'est penché sur ce sujet épineux.
Par honte, par crainte de nuire à leur carrière ou par vanité, les soignants ne parlent pas aisément des erreurs professionnelles qu’ils commettent. Un silence qui peut laisser des séquelles psychologiques et empêche de capitaliser sur ses fautes pour éviter qu’elles ne se reproduisent.