Une médecin certifie le décès d’une patiente un an avant sa mort

Une médecin néo-écossaise ayant doublement fauté — elle a signé un certificat de décès pour une patiente qui n’était pas morte et utilisé les tampons de signature de ses collègues médecins pour délivrer des ordonnances à sa famille ainsi qu’à elle-même — vient d’être suspendue pour une durée de six mois. Elle a aussi été condamnée à payer 5000$ de frais d’enquête et d’audience. Médecin de famille à Halifax, la Dr Michelle Ciach a admis qu’elle avait rédigé un certificat de décès — sans préciser la date et la cause du décès — afin de le remettre à la fille d’une de ses patientes, qui retournait aux États-Unis. Celle-ci craignait que sa mère ne meure après avoir quitté le pays, peut-on lire dans la décision rendue par le Conseil de discipline du Collège des médecins et chirurgiens de la Nouvelle-Écosse. La patiente est restée en vie un an de plus. «La nature de l’inconduite est très grave, car il s’agit d’une violation sérieuse de la confiance du public quant au rôle d’un médecin chargé de délivrer un certificat légal de décès», souligne le Conseil. Une réceptionniste de la clinique de la Dre Ciach a vu le certificat de décès, mais, après avoir appris que la patiente était encore en vie, elle a refusé de le donner à sa fille. La Dre Ciach a également reconnu qu’elle avait utilisé les tampons de deux de ses collègues médecins, à leur insu et sans leur consentement, et qu’elle avait également modifié une ordonnance délivrée à un membre de la famille par un autre médecin. Selon la décision, la Dre Ciach a menti au sujet de ces prescriptions frauduleuses lorsqu’elle a été confrontée par un collègue. En plus de la suspension et des frais à payer, le Conseil de discipline du Collège a ordonné à l’omnipraticienne de suivre un cours d’éthique à ses frais et d’obtenir une note de passage inconditionnelle.

Une médecin certifie le décès d’une patiente un an avant sa mort

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