Un trio de tests pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer est disponible au Canada

Santé Canada a dernièrement approuvé trois tests qui sont censés faciliter l’identification des patients dont le déclin cognitif est relié à la maladie d’Alzheimer. «Leur utilisation pourrait considérablement améliorer (sa) détection dans les stades précoces de la maladie», indique dans un communiqué l’entreprise Roche Diagnostics, une division du laboratoire pharmaceutique Hoffmann-La Roche en précisant que ces tests sont dès à présent «disponibles partout au Canada». La maladie d’Alzheimer se caractérise par l’accumulation dans le cerveau de protéines amyloïdes bêta et tau, des biomarqueurs caractéristiques de cette pathologie qui représente le type de démence le plus courant et pourrait atteindre plus de 1,1 million de Canadiennes et Canadiens d’ici 2050. Aujourd’hui, le dépistage de l’Alzheimer est effectué à l’aide de différents types de scans cérébraux — notamment les CT-scans et les IRM — qui conduisent à un diagnostic précis dans 70 à 80% des cas environ. Ils peuvent être affinés grâce à une tomographie par émission de positrons (TEP) permettant de détecter si des plaques bêta-amyloïdes ou des enchevêtrements de tau se sont formés dans le cerveau. Les tests mis au point par Roche Diagnostics «atteignent une concordance de 90% avec l’imagerie TEP amyloïde et ont le potentiel de fournir une option plus abordable et accessible. [Ils offrent ainsi] une solution alternative à l’imagerie TEP en évitant le rayonnement radioactif», déclare l’entreprise. À partir d’une ponction lombaire, le combo de trois tests ElecsysMD de Roche mesure les concentrations de protéines bêta-amyloïde (1-42), Phospho-Tau (181P) et Total-Tau dans le liquide céphalo-rachidien chez les personnes âgées de 55 ans et plus. «Comme des changements dans ces niveaux de biomarqueurs se produisent aux stades précoces de la maladie, le test peut détecter la pathologie d’Alzheimer dès les premiers signes et symptômes», signale le communiqué de l’entreprise qui précise ces tests sont réalisés sur des systèmes d’immunoanalyse cobas e automatisés, des analyseurs accessibles un peu partout au pays. «Alors que les changements de biomarqueurs peuvent être détectables 10 à 20 ans avant la perte de mémoire et les changements de comportement subtils d’une déficience cognitive légère, le plus grand défi consiste à diagnostiquer avec précision la maladie d’Alzheimer dès que ces changements sont perceptibles», observe la Dre Sandra Black, neurologue cognitive. Lire aussi: Mieux décrypter la distractibilité pour détecter des maladies neurodégénératives «Les troubles cognitifs légers peuvent être évalués au moyen de tests cognitifs et de questionnaires sur les fonctions quotidiennes, mais jusqu’à récemment, des tests de diagnostic plus précis n’étaient disponibles que via des protocoles de recherche. Ces tests n’avaient pas la précision et l’automatisation nécessaires pour une mise en œuvre à grande échelle dans les laboratoires cliniques de routine. Ce n’est plus le cas, et nous sommes impatients d’aider les cliniciens et les laboratoires de tout le pays à accéder à la technologie de Roche», ajoute la directrice d’une unité de recherche sur la résilience du cerveau au Sunnybrook Research Institute, situé à Toronto.

Un trio de tests pour diagnostiquer la maladie d’Alzheimer est disponible au Canada

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