Un médicament pour la tension artérielle peut réduire l’anxiété chez les personnes autistes

Un médicament couramment utilisé pour faire baisser la tension artérielle s’avère prometteur pour réduire l’anxiété chez les personnes atteintes du trouble du spectre de l’autisme (TSA).Initialement développé pour traiter la pression artérielle élevée et la tachycardie, le propranolol, un antagoniste β-adrénergique, est depuis longtemps utilisé pour le traitement de divers troubles tels que l’anxiété liée aux examens ou à la prise de parole en public.Mais certaines études ont suggéré que ces bêtabloquants pourraient offrir des bénéfices en termes de langage et de comportements sociaux chez les adultes atteints du TSA, selon un article paru dans la revue Psychopharmacology. Les personnes avec un TSA présentent souvent un trouble de la communication sociale ainsi qu’une anxiété concomitante.Un essai de petite envergure, en double aveugle et contrôlé par placebo, a été mené sur l’utilisation du propranolol chez ces personnes pour améliorer leurs interactions sociales, leur anxiété et leur langage. Le résultat principal était le score obtenu sur l’échelle General Social Outcome Measure-2 (GSOM-2) pour l’interaction sociale. Les résultats secondaires étaient mesurés grâce à l’échelle Clinician Global Clinical Impression-Improvement (CGI-I) pour l’interaction sociale, l’anxiété et le langage. Au total, 69 personnes ont participé à l’étude.Les participants atteints d’un TSA confirmé, âgés de 7 à 24 ans, ont été recrutés et randomisés pour suivre un traitement de 12 semaines au propranolol ou avec un placebo. Ils étaient âgés en moyenne de 14 ans, près de la moitié étaient des femmes et la majorité était de race blanche. Des évaluations en aveugle ont été réalisées au début de l’étude, puis après six et douze semaines. Il a été constaté qu’au bout de 12 semaines, le propranolol avait un effet bénéfique significatif sur l’anxiété. «D’après l’évaluation du clinicien, les chances d’amélioration de l’anxiété étaient environ 2,6 fois plus élevées dans le groupe propranolol que dans le groupe placebo», indique l’étude. Toutefois, ces résultats sont basés sur une petite cohorte et «ils devront être confirmés par un essai multicentrique de plus grande envergure», précisent les auteurs.Les résultats n’ont pas montré d’impact sur les mesures d’interaction sociale ou sur le langage.

Un médicament pour la tension artérielle peut réduire l’anxiété chez les personnes autistes

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