Sclérose en plaques: le «traitement libérateur» mis en doute par une étude

L'étude montre une prévalence de l'insuffisance veineuse céphalorachidienne chronique (IVCC) s'élevant à 56 pour cent pour les patients atteints de sclérose en plaques, 42 pour cent pour ceux souffrant d'autres maladies neurologiques, 38 pour cent pour ceux ayant le syndrome clinique isolé - qui peut être une première manifestation de la sclérose en plaques -, et 23 pour cent pour ceux qui sont en bonne santé.Selon l'auteur en chef de l'étude, laquelle a comporté des échographies Doppler réalisées auprès de 499 personnes, les résultats démontrent que l'IVCC ne joue pas un rôle de première importance dans les causes de la sclérose en plaques. Les résultats de l'étude ont été publiés en ligne, mercredi, dans la revue Neurology.Au cours d'une entrevue qu'il a accordée jeudi, le docteur Robert Zivadinov, de l'Université de Buffalo, a mentionné que les patients qui n'étaient pas atteints de sclérose en plaques, à l'instar de ceux qui souffrent de cette maladie, avaient une IVCC dans un grand nombre de cas.Le président de l'association des neurologues de l'Ontario, le docteur Edwin Klimek, estime que cette étude affaiblit grandement les bienfaits présumés d'un traitement expérimental qui consiste à dilater les veines des patients atteints de sclérose en plaques.Il a ajouté que les données indiquant un faible lien entre l'obstruction veineuse et la sclérose en plaques commençaient à apparaître. Selon lui, cela remet en question les raisons à l'origine de l'enthousiasme qu'a suscité ce traitement, communément appelé "traitement libérateur".Mais une patiente de Midland, en Ontario, Marilyn Morasse, a tout de même l'intention de se rendre dans le Rhode Island, à la fin du mois, pour obtenir ce traitement. Elle a expliqué que son état de santé s'était grandement altéré au cours des deux dernières années. Elle espère tout simplement que ce traitement ralentira la progression de la maladie.Pour sa part, le Nouveau-Brunswick va aider les patients atteints de la sclérose en plaques qui veulent recevoir cette thérapie controversée. Mêm si la pertinence de ce traitement est débattue dans le milieu médical depuis un certain temps, la ministre de la Santé, Madeleine Dubé, a dit aux patients que le gouvernement respectera sa promesse électorale de fournir le service.Le ministre des Finances, Blaine Higgs, avait abordé la question du programme l'aide pour personnes atteintes, lors de son discours du budget le mois dernier, mais il n'a donné aucun détail.Mme Dubé affirme que les détails viendront bientôt, soit au moment où elle fournira les prévisions budgétaires de son ministère à l'Assemblée législative.

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