Santé des médecins

J’avais à peine 27 ans lorsque j’ai commencé à exercer dans le privé. Cela semble être une époque révolue.

Chirurgien cardiaque de renommée internationale, le Dr Simon Maltais se voyait comme un Superman. Son ambition décuplée par la méritocratie médicale a fini par brûler sa cape lorsqu’il a contracté la maladie des soins de santé.

Malgré l’arrivée massive des femmes en médecine dans les dernières décennies, l’organisation du travail, elle, a peu bougé, et les tâches et la charge mentale liées aux enfants incombent encore principalement aux femmes. Comment, alors, concilier carrière et famille?

Un médecin sur deux qui fait appel au Programme d'aide aux médecins du Québec (PAMQ) n'a pas de médecin de famille, rapporte cet organisme qui comptabilise cette statistique pour la toute première fois.

Selon le PAMQ, un médecin sur deux qui fait appel à ses services n’a pas de médecin de famille. Et vous, êtes-vous inscrit auprès d’un médecin de famille du réseau public?

Les médecins de famille démissionnent plus que jamais au Canada. Pourquoi? «Eh bien, les omnipraticiens démissionnent parce qu’ils n’en peuvent plus», affirme le Dr Jabir Jassam.

Pensées suicidaires, stress, épuisement, absentéisme... Un sondage de la Fédération médicale étudiante du Québec (FMEQ) révèle un portrait alarmant de la santé mentale des étudiants des quatre facultés de médecine.

Si «le premier médicament du médecin, c’est le médecin lui-même», il peut arriver qu’il soit lui aussi touché, d’autant plus dans le contexte actuel de pénurie et de grandes tensions du système de santé.