Projet international «Cerveau humain»: un chercheur de Montréal en fera partie

Le Dr Jean-Paul Soucy, médecin spécialiste en médecine nucléaire, sera membre de l’équipe de recherche internationale responsable du mégaprojet Cerveau humain, que financera la Commission européenne.Environ 200 chercheurs seront engagés dans cette entreprise estimée à 1,6 milliard de $, étalée sur 10 ans. Un projet dont le «proposeur» est l’École polytechnique fédérale de Lausanne et qui devrait permettre de mieux comprendre le cerveau et ses maladies.Le projet mettra à profit les connaissances scientifiques de 80 établissements de recherche internationaux. Cette initiative mondiale vise à construire un cerveau humain complet dans un super-ordinateur plus grand que nature.Voilà pour les gros chiffres et l’ambition du projet, que le Dr Soucy s’empresse toutefois de tempérer.«Sans doute n’aurons-nous pas une réponse définitive au bout de 10 ans. Au moins pouvons-nous commencer à regrouper les données accumulées dans les diverses disciplines des neurosciences, en vue de créer des bases de données pour corréler ces millions d’informations», explique-t-il à ProfessionSanté.ca.IntégrationLe médecin chercheur salue l’ère de l’intégration des données.«Les accumuler est une chose; faire le lien entre elles en est une autre, et beaucoup plus compliquée. C’est tellement complexe qu’il faut conjuguer les efforts de tous», explique-t-il. Et en intégrant ces connaissances, on peut faire émerger de nouvelles fonctions complexes qui, à leur tour, viendront enrichir les diverses disciplines concernées.Le Dr Soucy prend l’exemple suivant: «Quand on veut modifier une section d’un avion, on ne peut pas prédire d’emblée ce que cette modification va induire sur toutes les autres fonctions de l’appareil. C’est la même chose avec le cerveau. On a beaucoup à apprendre sur sa structure, sur ses diverses fonctions organiques».Le projet Cerveau humain fera appel à des systèmes informatiques puissants et, selon le Dr Soucy, il aura des retombées en informatique, mais aussi aux plans clinique et économique. On peut penser par exemple à la création de cerveaux artificiels pour manipuler des robots.Il s’agit aussi, en fait, de copier la nature, qui a réussi, avec un minimum d’énergie, à créer un maximum de résultats. «Rassembler des données éparpillées constitue déjà un premier pas», conclut le Dr Soucy.Pour en savoir plus, lire le communiqué ou visionner la vidéo (en anglais seulement).

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