Prévenir l’épuisement professionnel par une meilleure connexion avec la communauté

Les transformations sont bien réelles. Avec l’arrivée du projet de loi 67, les pharmaciens se retrouvent à la croisée des chemins. Entre l’élargissement des responsabilités cliniques, les changements attendus du modèle de rémunération et la pression croissante sur les équipes, il devient difficile de garder la tête hors de l’eau.Et pourtant, malgré les défis, une vérité demeure: se recentrer sur sa communauté peut être une réponse à bien des pressions.Pas une solution miracle, non.Mais une façon de redonner du sens, de reconnecter avec ce qui vous a fait choisir cette profession.Et si, au lieu de rester enfermés dans le stress quotidien, on créait des espaces pour souffler… ensemble?L'épuisement n'est pas juste une question de chargeOn parle souvent d’épuisement professionnel en lien avec le volume de travail. Mais il y a autre chose: l’isolement.Quand tout devient une suite de tâches à cocher, quand on ne prend plus le temps de s’impliquer dans son quartier, de discuter entre collègues, de célébrer les petites victoires… on finit par s’éteindre.Ce que j’observe, c’est qu’en misant sur le marketing local – pas juste comme outil de visibilité, mais comme levier humain – on peut renverser la vapeur.Créer des projets rassembleurs. Réinjecter un peu de chaleur humaine dans les opérations. Faire de la pharmacie un lieu de vie, pas juste un point de service.Des exemples concrets qui font une différence1- Une mini foire locale dans la pharmacieUne cliente propriétaire a récemment organisé des journées « Découvertes locales », où deux fournisseures québécoises sont venues faire des démonstrations et présenter leurs produits pour bébé et de soins cosmétiques. Ça a rassemblé les clients… mais aussi les employés, fiers d’accueillir « leur monde ».2- Un samedi discussion sur les services offertsUn autre propriétaire a invité sa communauté à une discussion autour des services pharmaceutiques. Les patients ont mieux compris le rôle du pharmacien, et l’équipe s’est sentie valorisée d’être au cœur de cette éducation.3- Une murale de messages positifs en succursaleDes clients du quartier ont décoré un tableau situé dans la section des cosmétiques avec des mots de gratitude pour le personnel. Ce genre d’initiative ne prend pas des semaines à planifier. Mais l’effet sur le moral est immédiat.Un levier aussi pour faire face à l’incertitudeLe projet de loi 67 ne fait pas que changer des règles. Il bouscule l’identité même de la pharmacie. Et dans un contexte où les colloques peinent à se remplir, où la formation devient un « obligé » plutôt qu’un espace d’échange, il est peut-être temps de réfléchir autrement.Se reconnecter à sa mission. Retrouver du sens au travail. Bâtir des ponts entre l’équipe, les patients et la réalité locale.Il importe d’accompagner les pharmacies dans ce virage : d’imaginer des projets simples, de les structurer, et de valoriser la nature de la pharmacie pour renforcer son image en ligne… mais surtout, à recréer du lien.Le vrai antidote à l’épuisement?Ce n’est pas un webinaire de plus.Ce n’est pas non plus une autre promo générique.C’est de se rappeler pourquoi on est là. Et de le faire savoir.En partageant l’histoire d’une employée qui a découvert sa mission. En valorisant un geste d’équipe.En invitant la communauté à célébrer ce que vous faites de bien, au quotidien.Le marketing local, ce n’est pas un luxe.C’est un outil concret pour remettre l’humain au centre.Et dans le contexte actuel, c’est peut-être plus essentiel que jamais.

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