Opinions

Alors que la médecine curative devrait être un dernier recours, on l’utilise comme un premier recours. On a inversé les choses, incitant les citoyens à consulter en premier le médecin, encourageant ainsi la surconsommation de médicaments. Pourrait-il en être autrement? Oui, croient le Dr Martin Moisan et le pharmacien Jean-Yves Dionne.

Est-ce qu’il serait exagéré de qualifier d’éprouvante pour les médecins et les pharmaciens l’année qui vient de se terminer ? Absolument pas, répondraient sûrement pour leur part le Dr Louis Godin et le pharmacien Jean Thiffault, qui, chacun à sa façon, ont traversé une année dantesque.

Voici le premier article de la chronique «L'apothicaire» que signera désormais le pharmacien Jean-Yves Dionne tous les mois sur le web.

Il est des remerciements que l’on souhaite adresser publiquement, à la fois parce que les actions qui les motivent sont d’intérêt public et qu’elles sont restées cachées. Ainsi en est-il de plusieurs contributions volontaires qui furent très bénéfiques à la gestion de «la crise du méningocoque» dans l’Outaouais en décembre 1991.

L’année a été intense, et certains personnages publics se sont parfois laissés aller sous le coup de la colère, de l’indignation ou de l'inspiration. Voici plusieurs citations totalement tirées de leur contexte, rappelons-le, ce qui leur donne parfois un nouvel éclairage...

«Je crois deviner que la relation des Québécois avec leurs médecins est quelque peu pathologique, mélange d’amour et de haine, de respect et de rancœur, d’envie et de bienveillance, écrit le Dr Alain Vadeboncoeur, dans la revue de société Argument, qui consacre tout un dossier aux médecins.

La traditionnelle distinction entre les docteurs, qui sont des ci et des ça, et mon docteur qui, lui, est correct et dévoué, vaut-elle encore? Un seuil aurait-il été franchi à ce chapitre, cet automne, mon docteur étant finalement comme les autres docteurs?