Moyens de pression de la FMSQ et de la FMOQ: le Collège précise sa pensée

Vendredi, le président du Collège des médecins du Québec (CMQ), le Dr Mauril Gaudreault, a appelé ses pairs à la responsabilité. Il a aussi demandé aux deux fédérations médicales de «suspendre leurs moyens de pression» déclenchés dans le cadre des négociations autour du projet de loi 106 et des ententes sur la rémunération des spécialistes et des omnipraticiens. L’objectif étant, selon lui, de «permettre une négociation fructueuse» avec le gouvernement.Dans son message publié dans l’infolettre envoyée aux membres du Collège, le Dr Gaudreault mentionnait que «la responsabilité sociale, individuelle et collective (des médecins) commande de cesser de pénaliser les futures cohortes de médecins». Il ajoutait dans la foulée: «notre profession est régie par un Code de déontologie qui interdit toute forme de moyens de pression dans le cadre d’une action individuelle ou concertée». Avec du recul, le Collège considère que ces propos ont «pu porter à confusion sur les conséquences des moyens de pression actuels à l'égard des étudiants universitaires en médecine».En effet, le Code de déontologie des médecins stipule dans ses articles 13, 14 et 15 que:le médecin doit s’abstenir de participer à une action concertée de nature à mettre en danger la santé ou la sécurité d’une clientèle ou d’une population;le médecin doit favoriser les mesures d’éducation et d’information dans le domaine où il exerce;le médecin doit, dans la mesure de ses possibilités, aider au développement de la profession par le partage de ses connaissances et de son expérience, notamment avec ses confrères, les résidents et les étudiants en médecine, ainsi que par sa participation aux activités, cours et stages de formation continue et d’évaluation.À la lecture de ces trois articles, le CMQ affirme que les moyens de pression actuels ne mettent pas en danger la santé ou la sécurité d'une clientèle ou d'une population. En conséquence, ils «n’exposent pas les médecins qui boycottent les formations des étudiants universitaires à des sanctions disciplinaires».À consulter: Opinion | Une première ligne forte pour tous: un appel des DTMF pour préserver la mobilisation sans contrainte inutile Cela dit, le Collège maintient son appel à suspendre les moyens de pression en cours, ou à ne pas en entreprendre de nouveaux. Il rappelle également qu’à titre d'ordre professionnel, le CMQ «ne prend pas parti dans le conflit entre les médecins et le gouvernement, mais il ne peut passer sous silence l'impact des moyens de pression actuels sur la prochaine cohorte de médecins».

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