Médecins pour la justice sociale réagit: « Une attaque contre un journaliste est une attaque contre nos patients. »

Le droit de libre expression des journalistes et des médecins est-il menacé? La Coalition des médecins pour la justice sociale pose la question.Elle affirme que les journalistes, tout comme les médecins, doivent pouvoir continuer de rapporter les lacunes dans le système de santé afin d'améliorer la santé et le bien-être de tous.« Notre bataille pour défendre le bien commun dépend de la bonne volonté, de la bonne foi et de la liberté d'expression de nos journalistes. Une attaque contre un journaliste qui fait son travail pour défendre les intérêts de nos patients équivaut à une attaque contre nos patients, » a déclaré l'organisation.PerquisitionLa Coalition fait référence au journaliste M. Éric Yvan Lemay, du Journal de Montréal, qui a fait l’objet d’une perquisition à la mi-mars.Le journaliste a publié le 8 février un reportage intitulé « Dossiers mal protégés » où il démontrait la facilité avec laquelle on pouvait accéder à des dossiers médicaux dits « confidentiels » dans divers hôpitaux. Il a pu ainsi s’en procurer aisément dans quelques établissements.À la suite d’une plainte portée contre lui, la Sûreté du Québec a perquisitionné à son domicile.Lacunes« À quel point des gestionnaires vont-ils essayer de camoufler les lacunes dans le système de santé? », demande la Coalition.Depuis longtemps, poursuit-elle, ce journaliste expose des failles dans notre système de santé en dénonçant la mauvaise gestion de nos hôpitaux. Il a aussi dénoncé les salaires de nos gestionnaires, y compris des bonis, et des conférences dans le sud payées par les contribuables.L'organisation s'interroge: « Est-ce qu'il y a un lien entre ses critiques et l'enquête de la Sûreté du Québec? Qui a déclenché cette enquête? Est-ce que M. Lemay et ses collègues sont devenus des boucs-émissaires pour les gens qui osent critiquer des failles dans notre système de santé? »QuestionsLa Coalition a bien des questions. « Est-ce devenu acceptable d'intimider nos journalistes au Québec et au Canada en même temps qu'on dénonce les actions des gouvernements contre des journalistes en Chine, en Russie, en Iran et en Syrie? Nos gestionnaires et leurs représentants ont-ils carte blanche pour gérer le système de santé sans transparence et imputabilité? »Depuis 1998, la Coalition des médecins pour la justice sociale défend le système de santé public. Elle fait des recommandations pour améliorer le système et pour assurer un accès gratuit à toute la population.Mais, selon elle, voilà que certains médecins et infirmières craignent des représailles de leur administration s'ils expriment leur mécontentement par rapport au réseau de santé dans les médias, affirme la Coalition.La Coalition se demande si la prochaine étape consistera à « menotter et à enquêter sur nos médecins et infirmières qui osent critiquer le système »…

Médecins pour la justice sociale réagit: « Une attaque contre un journaliste est une attaque contre nos patients. »

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