Manger plus d’amandes peut aider à contrer les effets du stress oxydatif

Si on connaît déjà les bienfaits des amandes pour la santé – riches en vitamine E, en polyphénols et en acides gras monoinsaturés, elles présentent un potentiel antioxydant, anti-inflammatoire et cardioprotecteur –, leurs effets globaux sur les biomarqueurs oxydatifs sont toutefois mal connus. C’est ce qui a poussé une équipe de chercheurs iraniens à rassembler et réanalyser les données de plusieurs essais contrôlés randomisés et essais croisés avec un groupe témoin, visant à quantifier l'effet de la consommation d'amandes sur le stress oxydatif, facteur de maladies chroniques. Il joue notamment un rôle central dans la pathogenèse des maladies cardiovasculaires, ses troubles neurodégénératifs, du diabète et du cancer.Conformément aux recommandations PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), les recherches ont été effectuées dans PubMed, Scopus et Web of Science jusqu'en janvier 2025.À lire aussi: Digestion: quels aliments contiennent le plus de prébiotiques?Cette méta-analyse1, publiée dans la revue Scientific Reports, a inclus au total huit études correspondant aux critères d’inclusion, menées auprès de populations diverses - individus en bonne santé, adultes en surpoids/obèses, fumeurs de sexe masculin et patients atteints de maladies chroniques telles que la maladie coronarienne et l'hyperlipidémie –, dont les dosages de supplémentation en amandes variaient de 5 g/jour à 168 g/jour, et avec des durées d'intervention allant de quatre à 24 semaines. Une relation dose-dépendanteD’après les auteurs, «les résultats démontrent que les amandes présentent des effets antioxydants dose-dépendants, réduisant significativement les marqueurs de la peroxydation lipidique (MDA), des dommages oxydatifs à l'ADN (8-OHdG) et de l'acide urique (UA), tout en augmentant l'activité de la superoxyde dismutase (SOD)», suggérant leur potentiel comme aliment fonctionnel pour la gestion du stress oxydatif.Leur recherche met aussi en lumière une relation dose-dépendante dans laquelle la consommation de plus de 60 grammes (g) d'amandes par jour a permis de réduire de manière significative certains marqueurs de dommages cellulaires (notamment MDA et 8-OHdG) et, dans certaines analyses, d'améliorer les enzymes antioxydantes du corps (SOD dans l'ensemble, mais pas de manière significative dans le sous-groupe > 60 g/jour).À consulter: Passé 50 ans, quelle alimentation privilégier pour préserver et protéger ses muscles?Dans le détail, les doses de supplémentation 60 g/jour ont réduit de manière significative les niveaux de MDA (WMD = −0,46, IC à 95%: −0,75, −0,17; p = 0,002, I² = 0%). «La puissante réduction du MDA à des doses plus élevées reflète probablement les effets antioxydants cumulatifs de la vitamine E des amandes (membranes protectrices) et des fibres (modulant les sous-produits oxydatifs dérivés du microbiote intestinal)», expliquent les auteurs.Par ailleurs, la supplémentation en amandes a augmenté de manière significative les niveaux de SOD (WMD = 2,02, IC à 95%: 0,52, 3,52 ; p = 0,008), avec une hétérogénéité élevée (I² = 92%, τ² = 1,83). Ces résultats montrent que «la vitamine E et les flavonoïdes dérivés des amandes activent la voie Nrf2, un régulateur principal des enzymes antioxydantes endogènes», précise l’étude.Les auteurs soulignent toutefois plusieurs limites à cette méta-analyse, comme le nombre réduit d’études incluses, mais aussi la grande hétérogénéité des populations, des durées de suivi et des préparations à base d’amande. Ils préconisent des protocoles standardisés dans les études d'intervention sur les fruits à coque. «Les chercheurs devraient privilégier la cohérence du dosage et prendre en compte les effets de la matrice des fruits à coque (par exemple, amandes entières ou mélangées) dans les futurs essais. Par exemple, les amandes entières conservent des composés bioactifs dans la peau, qui sont perdus pendant la transformation», écrivent-ils.Référence: Kolahi A, Movahed S, Tejareh F et coll. The impact of almond supplementation on oxidative stress biomarkers: a systematic review and meta-analysis of randomized control trials. Sci Rep 15, 29632 (2025). https://doi.org/10.1038/s41598-025-14701-w

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