Le jeûne intermittent réduit le taux d’HbA1c et le poids chez les patients avec un DT2

Le jeûne intermittent réduit le taux d’hémoglobine A1c (HbA1c) chez les personnes atteintes de diabète de type 2 (DT2) et contribue à la perte de poids. La plupart des patients ne parviennent pas à maintenir un régime hypocalorique, car l’apport calorique doit être constamment contrôlé. Pourtant, compte tenu de l’augmentation de la prévalence du diabète, «des stratégies novatrices en matière de mode de vie pour traiter le DT2 sont absolument nécessaires», déclarent des chercheurs dans le JAMA Network Open.L'alimentation limitée dans le temps (ou TRE, pour time-restricted eating en anglais) est de plus en plus populaire. Il s’agit de restreindre la prise alimentaire quotidienne à une période de 6 à 10 heures par jour, et de jeûner le reste de la journée, soit entre 14 et 18 heures. Les études montrent que cette approche permet de réduire l’apport énergétique de 200 à 500 kcal par jour. En outre, les personnes peuvent manger librement pendant une grande partie de la journée, ce qui favorise l’observance du régime. Peu d’études s'étaient intéressé jusqu’ici à l'efficacité et à la sécurité de cette approche chez les patients diabétiques.Un essai randomisé de six mois, en groupes parallèles, a donc été mené entre janvier 2022 et avril 2023. Il comprenait 75 participants, dont 71% de femmes. Ils étaient âgés de 18 à 80 ans (âge moyen de 55 ans). Les critères d’inclusion comprenaient un diagnostic de DT2, un taux d’HbA1c compris entre 6,5% et 11% et un indice de masse corporelle (IMC) compris entre 30 et 50.Les participants ont été répartis au hasard dans l’un des trois groupes: TRE, régime hypocalorique ou groupe témoin. Le groupe TRE pouvait manger entre midi et 20 H tous les jours, sans aucune restriction alimentaire, et jeûnait de 20 H à midi. Les personnes du groupe hypocalorique ont quant à elles été invitées à réduire leur apport énergétique quotidien de 25% par rapport à leurs besoins énergétiques de base. On les a aidées à élaborer des plans de repas personnalisés pour la perte de poids. Elles ont enregistré leur apport alimentaire quotidien dans une application.Dans le cadre de l’étude, les trois groupes ont rencontré un diététicien à intervalles réguliers et ils ont porté un glucomètre en continu pendant 10 jours, au début du processus, au troisième et au sixième mois.RésultatsAu sixième mois, le poids corporel moyen et la masse grasse ont tous deux diminué de manière significative dans le groupe TRE par rapport au groupe témoin. Cela n'a pas été le cas pour le groupe hypocalorique. L'alimentation limitée dans le temps et le régime hypocalorique ont entraîné une réduction du tour de taille au sixième mois, mais pas de la masse maigre ni de la masse grasse viscérale, par rapport aux témoins. Toujours par rapport au groupe témoin, l’IMC a diminué dans le groupe TRE au sixième mois, mais pas dans le groupe hypocalorique.Les taux moyens d’HbA1c ont diminué dans les mêmes proportions dans les groupes TRE et hypocalorique, comparés aux témoins. «Nos résultats montrent également que le TRE est sécuritaire chez les patients qui font seulement un régime ou qui prennent des médicaments pour contrôler leur DT2. Cependant, pour les personnes qui utilisent des sulfonylurées et/ou de l’insuline, l’adoption d’un régime TRE nécessitera des changements de médication et une surveillance régulière, en particulier dans les premières phases du régime», indique l’étude.

Le jeûne intermittent réduit le taux d’HbA1c et le poids chez les patients avec un DT2

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