Effets de la vitamine D sur le cancer

Une équipe de chercheurs de l’Université McGill a découvert que la vitamine D ralentit l’évolution des cellules précancéreuses en cellules malignes et en freine la prolifération. Plus précisément, l’étude (Salehi-Tabar R. et coll. PNAS 2012; 109[46]:18827-32) montre que la vitamine D (1,25-dihydroxyvitamine D) régit le taux de production et la dégradation de la protéine cMYC, laquelle préside à la division cellulaire et exerce son activité à des taux élevés dans plus de la moitié de tous les cancers. Fait plus important encore, les chercheurs ont constaté que la vitamine D stimule fortement la production du répresseur transcriptionnel MAD1/MXD1, un antagoniste naturel de la protéine cMYC qui, essentiellement, en inhibe la fonction.L’application de vitamine D sur des tissus cutanés murins s’est traduite par une chute des taux de protéine cMYC et une diminution de la fonction de cette dernière. Les chercheurs ont également observé, chez d’autres souris dépourvues du récepteur spécifique de la vitamine D, une hausse marquée des taux de protéine cMYC dans de nombreux tissus, notamment la peau et la muqueuse du côlon.Même si certains aliments et l’exposition au soleil constituent des sources non négligeables de vitamine D, de nombreuses populations dans le monde (notamment les Autochtones des régions nordiques) présentent une insuffisance ou une carence en vitamine D. Or, cette vitamine exerce de multiples effets physiologiques et un apport insuffisant de celle-ci a été associé à une incidence accrue de certains types de cancer, particulièrement les cancers des voies digestives – dont le cancer du côlon – et certaines formes de leucémie.

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