Comment améliorer le bonheur au travail?

Semaine de travail quatre jours, télétravail, congés menstruels, conciliation travail famille, activités sportives et reconnaissance professionnelle font partie des idées qui ont été discutées lors du Grand Rendez-vous du bonheur au travail. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et alors qu'on parle davantage de l’importance de maintenir une bonne santé mentale, les dirigeants d’entreprises redoublent d’efforts pour miser sur le bonheur au travail.Depuis quelques années, l’idée du bonheur au travail prend de plus en plus de place. Mais comment y arriver et par où commencer? Telles sont les questions auxquelles ont tenté de répondre les experts lors du Grand Rendez-vous du bonheur au travail, qui a accueilli plus de 180 personnes à l’hôtel du Jardin de Saint-Félicien, la semaine dernière.«On voulait aller plus loin que de parler jute de ressources humaines, en parlant du bonheur au travail», mentionne Marie Pier Roy, la directrice générale de la Chambre de commerce et d’industrie de Saint-Félicien (CCISF). En parlant avec des partenaires du milieu, l’idée a rapidement suscité de l’enthousiasme. «On cherchait une manière de parler de saines habitudes de vie au travail et c’était une façon parfaite pour le faire», mentionne Jacynthe Brassard, coordonnatrice au développement des milieux pour la MRC du Domaine-du-Roy. Partager les idées gagnantesTout au long de la journée, des idées ont été partagées de différentes façons, notamment lors d’ateliers et sur un babillard, pour souligner des idées porteuses pour amener le bonheur au travail.La salle de bain était même un prétexte pour prendre soin des gens, alors que les organisateurs avaient fourni du rince-bouche, des parfums, de la soie dentaire et d’autres produits corporels pour amener une petite touche de bonheur. Sur les miroirs, on pouvait lire ceci: «Le Grand Rendez-vous du bonheur au travail vous offre une expérience réinventée pour votre passage obligé! Pensez à l’offrir aussi aux employés.»Dans les toilettes des femmes, on offrait aussi des produits menstruels et cette demande a été soulignée par plusieurs femmes comme étant une petite source de bonheur. «Et c’est tellement simple à reproduire dans un milieu de travail», remarque Marie Pier Roy.Pour pousser le concept encore plus loin, des participantes ont mentionné que le congé menstruel serait une idée de rêve. «Dans certains pays, ça existe depuis 1917», ajoute la directrice générale.À lire aussi: 5 stratégies pour gérer efficacement l’absentéisme en pharmacieUn panel regroupant quatre entreprises a également été une source d’inspiration. Pour Martin Beaudet, copropriétaire d’Authen-TIC informatique, qui compte une vingtaine d’employés, la reconnaissance au travail et l’opportunité de s’épanouir font partie des facteurs de succès et de rétention de la main-d’œuvre. C’est pourquoi son entreprise a créé une plateforme de formation permettant à ses employés d’évoluer et de développer leurs compétences, tout en faisant des sondages récurrents auprès de ses employés pour connaître leur niveau de satisfaction.La Corporation de développement communautaire (CDC) Domaine-du-Roy a pour sa part mis sur pied un processus de gestion participative et de gestion par les forces de chaque employé, a mentionné la directrice générale Marie-Josée Savard, parlant aussi de télétravail deux jours par semaine. Une marque employeur, dénommée «Humainement payant» a également été déployée auprès de 52 organismes communautaires du milieu pour mettre en valeur l’action communautaire.Le Cégep de Saint-Félicien a pour sa part organisé deux éditions de la semaine santé mieux-être, remarque Isabelle Paquin, coordonnatrice aux ressources humaines. «L’objectif ultime c’est de dire qu’on prend soin de nous autres», dit-elle, parlant d’activités sportives, de randonnée, de yoga, de smoothies offerts aux employés et de «matin dodo» où les employés pouvaient arriver plus tard qu’à l’ordinaire. Ce concept vient s’ajouter aux nombreux avantages déjà offerts au cégep, comme le programme de réduction du temps de travail pour le mieux-être ou encore pour prendre un congé sabbatique différé.Se libérer de la surcharge mentaleLa conférencière Maryse Audet propose plusieurs astuces afin de se libérer de la surcharge mentale, notamment d'apprendre à désapprendre en utilisant les forces de notre cerveau.Pour se donner un «boost» d’énergie, elle suggère notamment d'écouter de la musique rythmée. «La musique libère les neurotransmetteurs de la dopamine qui sont reliés directement circuit de la motivation», dit-elle, citant une étude faite sur des joueuses de basketball. «La musique fait oublier la fatigue et elle fait augmenter la motivation.»Il faut aussi développer son intelligence émotionnelle en tenant compte que le cerveau est un outil puissant et que les émotions sont contagieuses. Au lieu de confronter une personne qui semble désagréable au travail, il est donc préférable de se retirer et de reprendre la discussion à un autre moment.Elle souligne qu’il faut éviter de mettre l’emphase sur le négatif, car ce type de pensées limite la capacité à trouver des solutions. Le cerveau fait constamment de nouvelles connexions, alors il ne faut pas rester enfermé dans les problèmes et plutôt trouver des solutions.Les peurs et les croyances peuvent imposer des barrières importantes et une prise de conscience permet de lâcher prise graduellement, pour trouver de nouvelles solutions… et un bonheur renouvelé.

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