Cancer de la prostate métastatique résistant à la castration: actualisation des lignes directrices canadiennes

L’AUC et le GCUO ont révisé leur guide de pratique clinique de 2022 portant sur le cancer de la prostate résistant à la castration (CPRC), à la lumière de nouvelles données ayant justifié des ajustements aux recommandations pour la prise en charge de ces patients.Le CPRC se définit par une progression de la maladie malgré des taux de testostérone de castration. Il peut se manifester par une élévation continue de l’antigène prostatique spécifique (APS), la progression de lésions existantes et/ou l’apparition de nouvelles métastases.À lire aussi: Des vidéos qui ont un impact important pour les hommes ayant un cancer de la prostateLa version 2025 regroupe 29 recommandations, structurées autour des sections suivantes:Thérapie de suppression androgénique (ADT) et antiandrogènes de première générationCPRC non métastatique (CPRCnm)Traitement du CPRC métastatique (CPRCm): inhibiteurs de la voie du récepteur androgénique (acétate d’abiratérone, enzalutamide), chimiothérapie (première ligne: docétaxel; deuxième ligne: cabazitaxel; autres options), radioligands (radium-223, lutétium-177 vipivotide tetraxétan)Prise en charge des patients porteurs de mutations affectant la réparation par recombinaison homologue, incluant l’utilisation d’inhibiteurs de la PARP (olaparib, olaparib plus abiratérone, niraparib plus abiratérone, talazoparib plus enzalutamide)Utilisation d’agents de protection osseuse (dénosumab, acide zolédronique)Autres soins de soutien (corticothérapie systémique, radiothérapie palliative)Nouveautés ou changements apportés en 2025L’usage de l’abiratérone et de l’enzalutamide en première ligne n’est plus restreint aux seuls patients atteints d’un CPRCm asymptomatique ou peu symptomatique.Les tests génétiques doivent être effectués chez tous les patients atteints de CPRC (s’ils n’ont pas déjà été réalisés) afin d’éclairer et d’optimiser le choix thérapeutique.Recommandations concernant les inhibiteurs de la voie du récepteur androgénique :Olaparib 300 mg deux fois par jour est recommandé chez les patients atteints de CPRCm porteurs d’une mutation de la réparation par recombinaison homologue (HRR) ayant progressé sous un inhibiteur de la voie androgénique (ARPI), peu importe l’indication initiale de l’ARPI ou les traitements antérieurs.Chez les patients atteints d’un CPRCm n’ayant pas reçu d’ARPI depuis plus de trois mois et porteurs d’une mutation BRCA1 ou BRCA2 (germinale et/ou somatique): combinaison niraparib 200 mg/jour + abiratérone 1000 mg/jour + prednisone 10 mg/jour.Olaparib 300 mg deux fois par jour + abiratérone 1000 mg/jour + prednisone 10 mg/jour est aussi recommandé pour les porteurs d’une mutation BRCA1/2 (germinale et/ou somatique).Talazoparib 0,5 mg/jour + enzalutamide 160 mg/jour est recommandé pour les patients porteurs d’une mutation HRR (germinale et/ou somatique).Le guide révisé comprend un résumé en une page des principales recommandations pour le CPRCm, ainsi qu’un schéma illustrant les options de première, deuxième et troisième ligne. Un algorithme complet de prise en charge du CPRC y est également proposé.Références:Saad F, So AI, Aprikian A, et coll. 2025 Canadian Urological Association-Canadian Uro-oncology Group Guideline: Metastatic castration-resistant prostate cancer (Update). Can Urol Assoc J 2025;19(8):E276-89.Saad F, So AI. Summary of changes in the 2025 Canadian Urological Association-Canadian Urologic Oncology Group guideline on metastatic castration-resistant prostate cancer. Can Urol Assoc J 2025;19(8):228-9.

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