Association médicale de l’Ontario: Cinq solutions systémiques contre l’épuisement professionnel des médecins

Bon nombre de professionnels de la santé sont présentement poussés à la limite de ce qu’ils peuvent supporter. Afin de soutenir ses 43 000 membres, l’Association médicale de l’Ontario (AMO) a publié à la mi-août un rapport présentant cinq solutions systémiques pour lutter contre l’épuisement professionnel des médecins. Selon le rapport, les médecins qui déclarent avoir constamment l’impression d’être en épuisement professionnel ou qui se sentent complètement épuisés sont passés de 29 % en 2020 à 34,6 % en 2021. « Nous sommes tous mis à rude épreuve, a déclaré le président de l’AMO, le Dr Adam Kassam, lors de la présentation du rapport. Le système ne dispose pas de l’infrastructure, des ressources et des investissements appropriés pour assurer notre bien-être. » La première solution consiste à trouver des moyens d’atténuer le travail administratif sans cesse croissant en médecine, que les médecins ont défini comme l’un des principaux facteurs contribuant à leur épuisement professionnel, a poursuivi la Dre Mamta Gautam, psychiatre et présidente du groupe de travail sur l’épuisement professionnel. Pour résoudre ce problème, il faudrait entre autres réévaluer régulièrement les lois, les règlements, les politiques, les normes et les exigences en matière de documentation, en examinant leur niveau de valeur pour les patients et le fardeau qu’ils représentent pour les travailleurs de la santé, estiment les auteurs du rapport. La deuxième solution consiste à garantir une rémunération juste et équitable pour tout le travail effectué par les médecins. « Il faudrait comparer les méthodes de rémunération pour s’assurer que ce que nous offrons est juste et compétitif pour les rôles de direction et les tâches administratives assumés, et pas seulement pour le travail clinique des médecins », a déclaré la Dre Gautam. Troisième solution : un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le rapport mentionne que le risque d’épuisement professionnel augmente de 3 % pour chaque heure supplémentaire par semaine, de 3 à 9 % pour chaque nuit ou week-end qu’ils passent à faire des gardes et de 2 % pour chaque heure supplémentaire par semaine faite à la maison. Parmi les moyens d’améliorer l’équilibre entre le travail et la vie privée que le rapport recommande d’explorer, citons la normalisation des modalités de travail flexibles pour les médecins qui le souhaitent ainsi que des options de travail à temps partiel, de partage de poste, d’horaires flottants et d’horaires modifiés. La quatrième solution consiste à examiner comment les technologies numériques de santé peuvent être intégrées de manière transparente dans l’organisation du travail des médecins. Les médecins auraient finalement besoin d’un meilleur soutien institutionnel pour leur bien-être, estiment les auteurs du rapport.

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