9 signes d'inflammation dans l'organisme. Un régime anti-inflammatoire peut-il aider?

Le terme «inflammation» fait actuellement couler beaucoup d'encre. Des nouvelles découvertes scientifiques en passant par les célébrités et les influenceurs des médias sociaux, il semble que tout le monde parle de cet important processus corporel et de son impact potentiel sur notre santé. Le terme «Inflammaging» est un terme spécifique que vous avez peut-être déjà vu. Il s'agit d'une augmentation liée à l'âge de l'inflammation persistante et de faible intensité dans le sang et les tissus, qui constitue un facteur de risque important pour de nombreuses affections et maladies. Un régime anti-inflammatoire peut-il donc contribuer à réduire l'inflammation? Lorsque notre organisme se blesse ou est confronté à une infection, il active des mécanismes de défense pour se protéger. Pour ce faire, il ordonne à nos cellules de combattre l'envahisseur. Ce processus de lutte provoque une inflammation, qui se manifeste souvent par un gonflement, une rougeur et une douleur. À court terme, l'inflammation est un signe de guérison du corps, qu'il s'agisse d'un genou écorché ou d'un rhume. Mais une inflammation chronique peut être le signe d'un problème de santé tel que l'arthrite, les maladies cardiaques, le diabète, la démence ou d'autres troubles auto-immuns. Les signes et les symptômes de l'inflammation chronique peuvent être présents pendant plusieurs mois, voire plusieurs années et se manifestent par: Une douleur persistante Une fatigue chronique ou insomnie Une raideur articulaire Des problèmes de peau Une élévation des marqueurs sanguins (tels que la protéine C-réactive) Des problèmes gastro-intestinaux (constipation, diarrhée, reflux acide) De la dépression, anxiété et troubles de l'humeur Une prise ou perte de poids involontaire Des rhumes ou grippes fréquents Quel est le rôle de l'alimentation? La relation entre l'alimentation et l'inflammation est bien connue. Globalement, certains composants alimentaires peuvent activer le système immunitaire en produisant des cytokines pro-inflammatoires (petites protéines importantes dans la signalisation cellulaire) ou en réduisant la production de cytokines anti-inflammatoires. Un «régime pro-inflammatoire» peut augmenter l'inflammation dans l'organisme à long terme. Ce type d'alimentation est généralement pauvre en produits frais tels que les fruits, les légumes et les céréales complètes, et riche en produits de boulangerie commerciale, en aliments frits, en sucres ajoutés et en viandes rouges et transformées. En revanche, un régime «anti-inflammatoire» est associé à une diminution de l'inflammation dans l'organisme. Il n'existe pas de régime anti-inflammatoire unique. Le régime méditerranéen et le régime DASH (Dietary Approaches to Stop Hypertension) sont deux exemples bien connus et étayés par des preuves. Les régimes anti-inflammatoires comprennent généralement les éléments suivants: Riches en antioxydants: Ces composés aident l'organisme à lutter contre les radicaux libres, ou atomes instables, qui, en grande quantité, sont liés à des maladies telles que le cancer et les maladies cardiaques. La meilleure façon de consommer des antioxydants est de manger beaucoup de fruits et de légumes. Les recherches montrent que les fruits et légumes surgelés, séchés ou en conserve peuvent être tout aussi bons que les fruits et légumes frais. Riches en acides gras insaturés «sains»: les graisses mono-insaturées et les acides gras oméga-3 se trouvent dans les poissons (sardines, maquereaux, saumon et thon), les graines, les noix et les huiles végétales (huile d'olive et huile de lin). Riches en fibres et en prébiotiques: Les carottes, le chou-fleur, le brocoli et les légumes verts sont de bonnes sources de fibres. Les prébiotiques favorisent la croissance des micro-organismes bénéfiques dans nos intestins et peuvent provenir des oignons, des poireaux, des asperges, de l'ail, des bananes, des lentilles et des légumineuses. Faible teneur en aliments transformés: Ils contiennent des glucides raffinés (pâtisseries, tartes, boissons sucrées, fritures et viandes transformées). Polyarthrite rhumatoïde, démence, dépression Les preuves du rôle des régimes anti-inflammatoires dans la gestion de la douleur liée à la polyarthrite rhumatoïde sont mitigées. Une récente revue systématique de 2021 (où les chercheurs regroupent et examinent soigneusement les preuves disponibles sur un sujet) a révélé qu'un régime anti-inflammatoire entraîne probablement une diminution significative de la douleur chez les personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde par rapport à d'autres régimes. Cependant, les 12 études incluses dans la revue présentaient un risque élevé de biais - probablement parce que les personnes savaient qu'elles mangeaient des aliments sains - et la confiance dans les preuves était donc faible. L'inflammation est fortement impliquée dans le développement de maladies neurodégénératives telles que la maladie d'Alzheimer et les démences apparentées, et des données suggèrent que les régimes anti-inflammatoires pourraient contribuer à protéger le cerveau. Une étude de 2016 a montré qu'un régime anti-inflammatoire pouvait avoir un effet protecteur contre les troubles cognitifs et la démence, mais que d'autres essais contrôlés randomisés de grande envergure étaient nécessaires. Une étude de 2021 a suivi 1059 personnes pendant trois ans et a observé leur régime alimentaire. Elle a révélé que les personnes ayant un régime alimentaire plus pro-inflammatoire présentaient un risque accru de développer une démence. L'inflammation a également été associée à la santé mentale, les personnes ayant un régime pro-inflammatoire présentant davantage de symptômes de dépression. L'alimentation est l'élément fondamental des approches de style de vie visant à gérer l'anxiété et la santé mentale. De manière plus générale, un article de synthèse publié en 2021 a examiné les recherches récentes sur les régimes anti-inflammatoires et leurs effets sur la réduction de l'inflammation associée au vieillissement. Il a constaté que les composés que l'on trouve couramment dans les régimes anti-inflammatoires pourraient contribuer à atténuer le processus inflammatoire lié aux maladies et aux régimes alimentaires malsains. Qu'en est-il du curcuma? Très prisé sur les réseaux sociaux et dans les rayons de vitamines, le curcuma est réputé pour ses vertus anti-inflammatoires. Ceux-ci sont liés à un composé spécifique appelé curcumine, qui donne au curcuma sa couleur jaune distinctive. La recherche suggère que la curcumine pourrait agir comme un agent anti-inflammatoire dans l'organisme, mais on manque d'essais cliniques de haute qualité chez les humains. La plupart des études existantes ont été menées en laboratoire sur des cellules ou des animaux. On ne sait donc pas exactement quelle quantité de curcumine est nécessaire pour obtenir des effets anti-inflammatoires, ni dans quelle mesure nous l'absorbons. Dans l'ensemble, l'ajout de curcuma à votre alimentation peut apporter à votre organisme certains bienfaits pour la santé, mais ne comptez pas sur lui pour prévenir ou traiter une maladie. Cet article est republié à partir de The Conversation sous licence Creative Commons.

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