Y a-t-il une place pour l'irrigation par arthroscopie chez le patient atteint d'arthrose du genou?

RÉSUMÉObjectifÉvaluer l’efficacité de l’irrigation articulaire (IA), en comparaison avec l’injection intra-articulaire d’un corticostéroïde (ICS) chez des patients atteints d’arthrose du genou.ConceptionEssai clinique randomisé à simple insu avec groupe témoin actif.ContexteDeux centres spécialisés de rhumatologie et d’orthopédie en Grande-Bretagne.ParticipantsAu total, 150 patients âgés de 40 à 90 ans ayant reçu un diagnostic clinique d’arthrose du genou avec des changements radiologiques compatibles et ayant éprouvé de la douleur la plupart du temps, au cours du dernier mois.Les critères d’exclusion étaient : arthrose symptomatique de la hanche, présence concomitante d’arthrite cristalline, antécédent de chirurgie du genou, blessure au genou dans les six derniers mois, injection intra-articulaire reçue au cours des trois derniers mois.InterventionsLes participants ont été assignés au hasard dans deux groupes. Le premier (n=79) recevait une injection intra-articulaire de 40 mg d’acétonide de triamcinolone associé à 2 mL de lidocaïne, à l’aide d’une aiguille de calibre 21. Le second groupe (n=71) recevait une irrigation sous anesthésie locale via un arthroscope de 3,2 mm de diamètre.L’articulation était irriguée avec une solution NaCl 0,9 %, jusqu’à distension complète, puis drainée. L’opération était répétée jusqu’à trois retours clairs consécutifs. À noter que les deux techniques ont été réalisées à l’aide d’une approche patello-fémorale médiale, après asepsie complète.Les patients ont été évalués aux semaines 0-2-4-12-26 par une infirmière de recherche, au moyen d’un questionnaire, d’un examen physique et de tests de performance. À chaque rendez-vous, tous les patients portaient un pansement standard au genou afin de préserver l’insu de l’évaluateur.Principales mesures de résultatsLa mesure principale a été le score de la douleur selon l’échelle du Western Ontario and McMaster Universities OA Index (WOMAC) à 26 semaines.Les mesures secondaires ont été le score de la douleur selon l’échelle du Western Ontario and McMaster Universities OA Index (WOMAC) à 2,4 et 12 semaines, l’amélioration subjective rapportée par le patient, le temps nécessaire pour marcher sur 50 mètres et monter 10 marches, la prise d’analgésiques, les scores de l’état fonctionnel et de raideur du WOMAC et les effets secondaires.Le score de douleur du WOMAC s’étend de 0 à 500 mm. Il s’agit d’un score composite de cinq questions. Chacune est cotée de 0 à 100 mm, le chiffre 100 représentant le niveau maximal de douleur.RésultatsÀ 26 semaines, la réduction du score de la douleur était de 7,7 % (soit une différence du score de 19 points par rapport à la valeur de base) pour le groupe ICS et de 29,5 % (différence de score de 75) pour le groupe IA (p

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