Vitamine D: Un statut bas serait lié à un risque de CCR chez les femmes noires

Une nouvelle étude publiée dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention démontre que les femmes noires seraient plus à risque de développer un cancer colorectal en raison d’un statut bas en vitamine D. Alors que des études montrent des associations entre un faible statut en vitamine D et un risque accru de cancer colorectal (CCR), les Afro-Américains ont les taux d’incidence et de mortalité les plus élevés de tout autre groupe racial ou ethnique, selon une étude publiée dans Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention. Ils auraient également tendance à avoir des niveaux de vitamine D inférieurs. Bien que le rôle principal de la vitamine D soit relié à la santé des os, certaines études suggèrent qu'elle possède des propriétés anticancéreuses, promouvant la différenciation cellulaire et l’apoptose, ainsi qu’en réduisant l’inflammation, la prolifération cellulaire, l’angiogenèse et le potentiel métastatique. «Des études épidémiologiques sur le sujet ont observé une réduction de 15% à 60% du risque de cancer colorectal avec l’augmentation du statut en vitamine D», indique l’étude. Les chercheurs ont noté que la plupart des études portant sur la vitamine D et le CCR ont été menées auprès de populations principalement blanches. Or, il est connu qu’une pigmentation plus foncée de la peau bloque les rayons UVB, ce qui réduit la production de vitamine D. À lire aussi: Cancer: prendre en charge les toxicités cutanées causées par les traitements à base d’ICI Faisant partie de l’étude Black Women’s Health, l’étude a été lancée en 1995 auprès d’un total de 59 000 femmes. Elle a commencé par un questionnaire de 14 pages envoyé aux participantes, et des questionnaires de suivi tous les deux ans. Ont été exclus les femmes avec un diagnostic de cancer au départ ou celles dont il manquait des données au niveau du statut de vitamine D. L’analyse actuelle a donc compris un total de 49 534 participantes. Un modèle de prédiction a été utilisé pour estimer le statut en vitamine D. Il a été créé à l’aide des niveaux de 25(OH)D (un métabolite hépatique de la vitamine D) mesurés à partir d’échantillons de plasma fournis par 2856 participants de 2013 à 2015. Le niveau médian de 25(OH)D était de 31 ng/mL. Un quart des participants ayant fourni un échantillon avaient un niveau de 25(OH)D inférieur à 21 ng/mL, tandis que 25% avaient des niveaux de 40 ng/mL ou plus. D’autres facteurs ont été pris en considération, notamment l’utilisation de suppléments vitaminiques, l’indice de masse corporelle (IMC), l’alimentation, l’exercice, le tabagisme, etc. En 2017, 488 cas de cancer colorectal ont été identifiés: 370 étaient dans le côlon, 105 dans le rectum, et le sous-site était inconnu pour 13 cas. À lire aussi: La dexaméthasone peropératoire améliore la survie des patients atteints de cancer Les chercheurs ont estimé que les participantes du quartile le plus bas du score de vitamine D prédit (statut en vitamine D inférieur) présentaient un risque accru de cancer colorectal de 4% par rapport à celles du quartile le plus élevé. «Cela équivaudrait à une réduction de 29% du risque de cancer colorectal chez les femmes du quartile le plus élevé du score de vitamine D prédit par rapport aux femmes du quartile le plus bas», ont-ils écrit.

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