Urgences de Montréal: la FIQ doute du réalisme du gouvernement

La Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) met en doute les capacités du gouvernement à éliminer l'attente de plus de 20 heures dans les urgences montréalaises d'ici 2015.Le 23 août, lors d'une commission parlementaire à l'Assemblée nationale, le président de l'Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, David Levine, a admis que la tâche de réduire le temps de séjour dans les urgences de Montréal représentait un immense défi.David Levine estime que le problème des urgences montréalaises est en partie causée par une première ligne déficiente, qui n'offre pas des heures d'ouverture assez souples. Il voudrait aussi que davantage d'énergie soit consacrée à accroître les services de santé rendus aux personnes âgées de la région.Le gestionnaire se donne quatre ans pour ramener à 16 heures les délais d'attente des urgences montréalaises, soit 4 heures de plus que la cible fixée par le ministère de la Santé et des Services sociaux.Pour la FIQ, l'objectif de David Levine est irréaliste. Le syndicat rappelle que le gouvernement de Jean Charest avait promis en 2003 qu'il n'y aurait plus de temps d'attente déraisonnables dans les urgences, ce qu'il n'a jamais été en mesure d'accomplir.« Pourquoi, maintenant, en 2011, devrait-on croire à l'idée magique que le problème va se résorber d'ici 2015 alors que les mêmes préoccupations subsistent depuis déjà plusieurs années ? » s'interroge la présidente du syndicat, Régine Laurent.Elle craint notamment que l'Agence tente d'accroître le nombre de patients soignés par les professionnels de la santé, ce qui alourdirait un fardeau déjà lourd à porter. Selon elle, la condition la plus importante à laquelle devrait s'attaquer l'Agence de Montréal est la pénurie de main-d'œuvre.« Dans un tel contexte, il est inconcevable de croire que le personnel en place pourra pallier la pénurie indéfiniment et il l'est encore plus de prendre le tout à la légère en niant les faits ou en les contournant comme le font le ministre Yves Bolduc et David Levine », dénonce Régine Laurent.

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