Université Laval : Des étudiants tiennent un symposium pour faire la promotion de la médecine de famille

La Fédération des médecins omnipraticiens, les facultés de médecine et le ministère de la Santé ne sont pas les seuls à faire la promotion de la médecine de famille au Québec. Des étudiants qui se destinent à l’omnipratique ont cette discipline très à cœur et ils s’investissent à fond afin d’inciter davantage leurs collègues à choisir cette voie. Leur dernière initiative était de taille.Des membres du Groupe d’intérêt en médecine familiale de l’Université Laval ont organisé un symposium sur la médecine familiale afin de mieux faire connaître ce champ de pratique aux jeunes étudiants en médecine de tout le Québec et de les entraîner dans leur sillage. L’événement, que l’on aurait dit organisé par des pros, a connu un vif succès. Près de 600 étudiants provenant des quatre facultés de médecine se sont retrouvés à Québec le 19 septembre pour la première édition de ce symposium.Une immense tente avait été installée à l’arrière du pavillon Vandry afin de recevoir et de nourrir ces 600 participants, dont bon nombre étaient venus en autobus. Durant la journée, ils ont pu prendre part à quelques-uns des 23 ateliers démontrant toutes les possibilités qu’offre la pratique de la médecine de famille. Cette immersion d’un jour dans l’univers de la médecine familiale s’est terminée en soirée avec une conférence donnée par le célèbre clown et médecin de famille Patch Adams. Louis-Philippe Gagnon et Évelyne Bordua-Roy, les deux principaux organisateurs de l’événement, ont travaillé sans relâche tout en poursuivant leurs études, afin de monter cette grosse machine. Pas moins de 125 bénévoles ont été recrutés pour assurer la bonne marche de l’entreprise le jour venu. Avec ce premier symposium, les deux étudiants ont « frappé un coup de circuit ».En milieu de matinée, des centaines de participants, qui avaient payé des frais d’inscription de 25 $, se pressaient devant les différents stands afin d’obtenir des informations sur certains volets de la médecine de famille, notamment la pratique en région. L’initiative de Louis-Philippe et d’Évelyne a été saluée par les représentants de la FMOQ présents sur place.« Vraiment extraordinaire, a commenté avec enthousiasme le président de l’Association des médecins omnipraticiens de Québec, le Dr Michel Lafrenière. Nous répondons à plein de questions sur la médecine de famille. On constate que les étudiants sont déjà préoccupés par la médecine de famille dès leur première année, ce que nous n’avions pas à l’époque où j’étais à l’université. C’est bien et ça fait des petits pour l’avenir. Je lève mon chapeau aux organisateurs. »En entrevue à L’actualité médicale, Louis-Philippe Gagnon, étudiant en troisième année, a salué la collaboration et la communication des autres facultés à la réussite de ce symposium. « En toute honnêteté, a-t-il dit, les gens n’ont pas été très difficiles à convaincre, car les besoins en médecine familiale sont criants. Les étudiants sont déjà sensibilisés à cette situation. Et nous, nous voulons les sensibiliser le plus tôt possible dans leur formation et démystifier certaines choses concernant la médecine de famille. »Autant les organisateurs du symposium que les représentants de la faculté de médecine de l’Université Laval souhaitent que la formule soit reprise en rotation de faculté en faculté, chaque année, afin que les nouveaux venus en médecine soient exposés très rapidement aux multiples possibilités qu’offre la médecine de famille. Actuellement, seulement 40 % des étudiants en médecine choisissent l’omnipratique, mais Laval espère faire passer cette proportion à 45 % l’an prochain. Le ministère de la Santé tend dans l’avenir à un équilibre 50/50.

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