Une technicienne ayant acquis de l’expérience dans de nombreux contextes de pratique

C’est en travaillant en tant qu’hôtesse de caisse dans une pharmacie en Nouvelle-Écosse en 2013 que Taylor MacDonald a décidé de poursuivre une carrière de technicienne en pharmacie agréée, un poste qui venait d’être instauré dans la province et qui, selon elle, allait «prendre énormément d’ampleur au fil du temps».Dix ans plus tard, Mme MacDonald est maintenant coordonnatrice des opérations pharmaceutiques en Ontario et dans les provinces de l’Atlantique pour le groupe national de pharmacies de la chaîne Sobeys.Elle a commencé son parcours professionnel en s’inscrivant au Nova Scotia Community College (NSCC) de Dartmouth où elle a obtenu son diplôme avec mention en 2015 et est devenue agréée en 2016. Après un passage de courte durée par la Régie de la santé de la Nouvelle-Écosse (Nova Scotia Health Authority), où elle avait l’impression de ne pas travailler dans le cadre de son champ d’expertise, elle a «sauté sur l’occasion» et a rejoint Sobeys en tant que technicienne en pharmacie agréée à temps plein.Au lieu de chercher à obtenir un poste permanent dans une pharmacie, Mme MacDonald a choisi de travailler pendant les six années suivantes en tant que technicienne en pharmacie agréée remplaçante. Elle était basée à Truro, en Nouvelle-Écosse, mais travaillait dans toute la province. Elle devint ainsi l’une des premières techniciennes en pharmacie de ce genre. «Travailler en tant que remplaçante a été incroyable», affirme-t-elle. «Avoir l’occasion d’apporter mon aide dans différents endroits en l’espace d’une seule semaine a été une expérience extrêmement gratifiante. Le fait de rencontrer des patientes et patients et des collègues différents chaque jour me permettait de lutter contre la monotonie».Le poste de technicienne ou technicien en pharmacie étant encore relativement récent à l’époque, Mme MacDonald avait pour habitude de dire que son travail consistait à «aider les gens à prendre conscience de l’importance des techniciennes et techniciens en pharmacie». En effet, ces professionnels aident à soulager la pression exercée sur les pharmaciennes et pharmaciens, leur permettant de consacrer plus de temps à leur patientèle, et participent à l’amélioration des résultats des patientes et patients.Ces années passées à exercer en tant que technicienne en pharmacie remplaçante lui ont permis d’acquérir des compétences cruciales pour son poste actuel de coordonnatrice des opérations pharmaceutiques. Elle a en effet gagné en expérience dans de nombreux contextes de pratique et environnements différents. Elle travaille désormais avec des gestionnaires de district en pharmacie et des gestionnaires de pharmacie afin de surveiller les changements opérationnels et systémiques et donc de s’assurer que les projets pilotes sont gérés efficacement. Elle examine également les réglementations gouvernementales et la conformité des pharmacies en Ontario et dans les quatre provinces de l’Atlantique à ces dernières.Son rôle est de veiller à ce qu’elles soient respectées, tout en collaborant avec les équipes opérationnelles et les principales parties prenantes pour trouver des idées pour les nouveaux programmes pharmaceutiques mais aussi pour ceux déjà existants. En plus de toutes ces tâches, elle assiste la pharmacienne ou le pharmacien responsable et les gestionnaires de district en pharmacie de la région.«Mais impossible pour moi de rester loin bien longtemps d’une officine», plaisante-t-elle, ajoutant «Dès que je le peux, je travaille dans une de nos pharmacies de Nouvelle-Écosse, je suis donc au maximum de mes compétences lorsque je délivre des médicaments». En tant que coordonnatrice des opérations pharmaceutiques, elle travaille «en permanence à aider les autres équipes à donner le meilleur d’elles-mêmes et à trouver la meilleure façon d’intégrer les techniciennes et techniciens en pharmacie agréés au monde du travail».Le plus grand défi auquel elle est confrontée est le recrutement, qui d’après elle est un problème récurrent à l’heure actuelle pour tous les secteurs de la santé en Nouvelle-Écosse. À l’inverse, elle apprécie particulièrement le fait «d’aider les gens d’une manière différente» que dans son poste précédent. «Cela me rend très fière», affirme-t-elle.Afin de maintenir un équilibre entre vie privée et vie professionnelle, elle se concentre sur ses diverses tâches durant la journée et pratique différentes activités en dehors du travail comme le jardinage, les sorties avec ses deux chiens ou encore l’organisation de (son propre) mariage.Grâce à son expérience en tant que pharmacienne remplaçante, Mme MacDonald est bien placée pour conseiller les nouvelles et nouveaux diplômés. «N’ayez pas peur de partir à la découverte de différents types d’officines, de la pharmacie communautaire à la pharmacie centrale ou aux soins de longue durée, ou pourquoi pas de tout tester d’un coup en faisant des remplacements», conseille-t-elle. «Travailler dans différents environnements vous permettra de trouver ce qui vous convient le mieux».Mme MacDonald est enthousiaste quant à l’avenir du secteur. «Je suis certaine que le poste de technicienne ou technicien en pharmacie agréé ne va cesser de s’adapter et finira peut-être par inclure des tâches de gestion, puisque le métier de pharmacienne ou pharmacien englobe divers champs d’exercice. J’ai hâte de voir comment ce métier va évoluer», affirme-t-elle.

Une technicienne ayant acquis de l’expérience dans de nombreux contextes de pratique

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