Une coalition en faveur de redevances sur les boissons gazeuses et énergisantes

La Coalition québécoise sur la problématique du poids demande au gouvernement du Québec d'imposer des redevances aux fabricants de boissons gazeuses, sucrées et énergisantes.La Coalition, qui regroupe plus d'une centaine de partenaires, estime que les revenus tirés de ces redevances pourraient permettre de financer une offre alimentaire de meilleure qualité dans les écoles québécoises.Selon la Coalition, une redevance d'un cent par litre permettrait au gouvernement d'obtenir huit millions de dollars par année afin de financer des repas plus sains dans les écoles.Une pareille mesure fiscale entre d'ailleurs cette semaine en vigueur en Hongrie, souligne la Coalition. Les fabricants devront verser des redevances de trois cents par litre sur les boissons gazeuses et d'un dollar et 25 cents par litre sur les boissons énergisantes.Selon la directrice de la Coalition, Suzie Pellerin, des redevances de cette nature sur les boissons gazeuses et énergisantes constituent un premier pas afin de marginaliser la consommation de ces produits.Suzie Pellerin, qui était accompagnée du cardiologue Martin Juneau, de l'Institut de cardiologie de Montréal, lors de la conférence de presse, rappelle que la consommation de boissons sucrées est l'un des principaux facteurs contribuant à la croissance de l'obésité au Québec et ailleurs dans le monde.« Bien que nous ayons réussi au fil des ans à diminuer les effets négatifs des maladies cardiovasculaires dans la société, une deuxième vague surviendra dans quelques années des suites de la croissance de l'obésité, explique le médecin. Il faut ajouter à cela les problèmes du diabète causé par l'obésité. »Le cardiologue souligne d'ailleurs que le sucre présent dans ces boissons a non seulement un impact direct sur l'obésité, mais qu'il est également nocif pour la santé des artères et qu'il rend le cholestérol plus toxique.Selon le Dr Juneau, le défi de santé qui se présente à la société est énorme. Or, cette même société se trouve d'après lui en contradiction, en subventionnant les producteurs de sirop de maïs utilisé dans la fabrication du sucre se trouvant dans les boissons, tandis que les fruits et légumes coûtent de plus en plus cher. « Cela compromet sérieusement nos efforts afin de favoriser une meilleure alimentation. »Le Dr Juneau dénonce également la présence de ces produits dans des établissements de santé comme les hôpitaux ou dans les commerces adjacents aux pharmacies communautaires.

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