Une adolescente sur cinq souffrant de diabète de type 2 a un SOPK

Vingt pour cent des adolescentes ayant un diabète de type 2 (DT2) présentent un syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), un taux nettement plus élevé qu’au sein de la population adolescente générale. Des chercheurs de l’Université McMaster, à Hamilton, soulignent ainsi dans une étude publiée dans la revue JAMA Open Network que le SOPK étant une morbidité courante chez les filles atteintes de DT2, un dépistage plus actif de ce syndrome est nécessaire pour ces patientes. La question est de plus en plus préoccupante, car les taux de prévalence montrent que le DT2 est passé d’une maladie adulte à une maladie pédiatrique au cours des 30 dernières années. «La résistance à l’insuline joue un rôle central dans la pathogenèse du SOPK, et des études sur les adolescentes ont montré que les filles atteintes de SOPK ont une sensibilité réduite à l’insuline et une hyperinsulinémie compensatoire», ont déclaré les auteurs de l'étude. Quiz: Que connaissez-vous des traitements contre le diabète de type 2? Une méta-analyse a été réalisée à partir de données provenant de MEDLINE et d’autres bases de données. Les études ont été incluses si le SOPK avait été diagnostiqué chez des filles atteintes de DT2 à l’âge de 18 ans ou moins. Des études transversales, rétrospectives et de cohorte prospective ont également été prises en considération lorsqu’elles rapportaient la prévalence du SOPK sur un échantillon de 10 patientes ou plus atteintes de DT2. Les recherches portant sur des patientes atteintes de diabète gestationnel ont en revanche été exclues. Au final, 722 études ont été examinées par les chercheurs, mais seules six d’entre elles répondaient aux critères d’inclusion. Les études admissibles incluaient un total de 470 filles: cinq d’entre elles étaient des études de cohorte rétrospective, et une seule était une étude de cohorte prospective. L’âge moyen auquel le DT2 avait été diagnostiqué chez les filles oscillait entre 12,9 et 16,1 ans. Parmi ces six études, la prévalence du SOPK était de 19,58%, avec une fourchette allant de 12,02% à 27,14%. Lire aussi: Nouveau médicament à l'étude contre le diabète de type 2 Les chercheurs ont toutefois noté que la définition du SOPK variait selon les études. «Il est nécessaire de parvenir à un consensus pour établir les critères pédiatriques de diagnostic du SOPK chez les adolescentes afin de garantir un diagnostic précis et de réduire les taux d’erreur de classification», affirment-ils en conclusion. Deux des études s’intéressaient à la prévalence du SOPK selon les origines. D’après celles-ci, la prévalence était de 17% chez les adolescentes blanches (36 filles), de 23,10% chez celles d’origine indienne (195 filles) et de 2% chez les Autochtones du Canada (64 filles). Aucune des études n’a fourni d’informations sur les taux d’obésité dans les populations étudiées. Il s’agit là d’un point qui nécessite une attention particulière, ont noté les chercheurs. «Les associations entre l'obésité et la race et la prévalence du SOPK chez les filles atteintes de DT2 doivent être évaluées davantage afin de mieux identifier les sous-groupes à risque et de mettre en œuvre des stratégies de dépistage et de traitement précoces pour améliorer la prise en charge de cette comorbidité liée au DT2», ont-il conclu.

Une adolescente sur cinq souffrant de diabète de type 2 a un SOPK

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