Un pharmacien siégera au C.A. de chaque agence de la santé et des services sociaux

Les pharmaciens seront représentés au sein du conseil d’administration de chaque agence de la santé et des services sociaux (agence).L’Assemblée nationale a adopté le 8 juin 2011 le projet de loi 127 visant à améliorer la gestion du réseau de la santé et des services sociaux.Par conséquent, un membre du comité régional sur les services pharmaceutiques (CRSP) siégera au C.A. de chaque agence. C’est le ministre de la Santé et des Services sociaux qui le choisira à partir d’une liste de noms fournie par le CRSP.Plusieurs autres professionnels de la santé sont représentés depuis plusieurs années sur le C.A. de chaque agence, soit les omnipraticiens (département régional de médecine générale), les médecins spécialistes (table régionale des chefs de départements de médecine spécialisée), les infirmières (commission infirmière régionale) et les professionnels du domaine social et de celui de la réadaptation (commission multidisciplinaire régionale).Rappelons que chaque CRSP d’une agence est composé de représentants des pharmaciens propriétaires, des pharmaciens salariés des pharmaciens communautaires, des chefs de département de pharmacie des établissements de santé, des pharmaciens salariés des établissements de santé et du président-directeur général de l’agence. À Montréal et à Québec, un membre représente les facultés de pharmacie.« Une victoire pour l’APES »Dans un mémoire déposé en commission parlementaire en mars dernier, l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec (APES) propose qu’un représentant du CRSP provenant du milieu des établissements de santé siège au conseil d’administration de chaque agence.Elle y souligne que les autres professionnels de la santé sont représentés au sein de cette instance. « La composition du conseil d’administration de l’agence reflète à nouveau le manque d’importance attribuée aux CRSP et aux pharmaciens au sein de la structure des agences. […] Nous sommes d’avis que le rôle central des pharmaciens d’établissements dans la fourniture de soins et services à la population milite en faveur du fait que ces derniers soient représentés au sein des conseils d’administration. »L’APES se réjouit que le gouvernement du Québec, notamment son ministre de la Santé, ait retenu sa proposition, même s’il ne s’agit pas nécessairement d’un pharmacien hospitalier. « C’est une victoire pour l’APES », réagit Charles Fortier, président de l’APES, en entrevue à Professionsante.ca.« Comme les médicaments jouent un rôle de plus en plus important dans la thérapeutique des patients, qu’il y ait un pharmacien pour rappeler aux autres membres du conseil d’administration la perspective du pharmacien dans l’organisation des soins et des services de santé, cela m’apparaît primordial. C’est aussi une reconnaissance du rôle du CRSP dans une agence. »Ce dernier s’en remet à la décision de chaque CRSP pour le choix du représentant des pharmaciens. « Je fais confiance aux CRSP. Mais, je pense que ce sont les pharmaciens hospitaliers qui sont les mieux positionnés, parce qu’ils connaissent mieux le réseau de la santé et parce qu’ils sont présents dans les CH, CHSLD, GMF et les CLSC. »CRSP : pas modifiés en commissions pharmaceutiques régionalesL’APES souhaitait aussi que le CRSP d’une agence soit converti en une commission pharmaceutique régionale et que cette dernière « soit obligatoirement consultée dans le processus de rédaction du plan stratégique de l’agence de même que dans ses activités de gestion ».Dans son mémoire, elle fait remarquer que « les CRSP agissent à titre de conseillers et ils n’ont pas le caractère officiel des différentes commissions régionales ou des départements régionaux de médecine générale, par exemple ». Elle croit qu’une commission pharmaceutique régionale « pourrait apporter une expertise pointue à l’agence en l’appuyant dans l’organisation des soins et services pharmaceutiques sur son territoire ».Bien que le gouvernement du Québec n’ait pas acquiescé à ses deux propositions, l’APES se console d’avoir au moins obtenu la présence d’un pharmacien au C.A. des agences. « Je dois avouer que les fonctions d’un comité et d’une commission se ressemblent vraiment beaucoup. De plus, le fait qu’un pharmacien siège au conseil d’administration d’une agence allège un peu la différence qu’il peut y avoir entre ces instances. »

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