Un nouvel autotest du VPH approuvé

Le géant mondial des technologies médicales BD (Becton, Dickinson and Company) annonce que Santé Canada vient d’homologuer son autotest BD OnclarityMD pour le dépistage du virus du papillome humain (VPH). Selon l’entreprise américaine, il s’agit du «seul test homologué (au pays) qui prend en charge l’autoprélèvement avec génotypage étendu du VPH afin de mesurer plus précisément le risque réel de précancer et de cancer du col de l’utérus chez les femmes».Selon une analyse prospective menée en 2021 par l’Agence canadienne des médicaments et des technologies de santé (ACMTS), en collaboration avec le Partenariat canadien contre le cancer (PCCC), «les tests de dépistage du VPH effectués à partir d’échantillons autoprélevés sont généralement aussi exacts que ceux réalisés sur des échantillons prélevés par un clinicien» et «pourraient vraisemblablement être utilisés pour augmenter la participation aux programmes de dépistage du cancer de l’utérus».Cette propension a été établie dans le cadre d’un essai pilote au Manitoba qui a montré que l’envoi par la poste de trousses d’autoprélèvement améliore la participation au dépistage parmi les femmes qui n’avaient pas répondu aux invitations d’un programme structuré. Elle a été confirmée par une autre étude, menée aux États-Unis, qui a révélé que cette pratique avait fait en sorte que le dépistage a augmenté de plus de 14% chez les femmes qui devaient subir un dépistage du cancer du col de l’utérus, ou qui ne l’avaient pas fait depuis un certain temps.Dans son communiqué, BD avance ainsi que son autotest «rend la prévention du cancer du col de l’utérus plus accessible, en particulier pour les populations éloignées, rurales et vulnérables», tout en mentionnant une étude qui montre que l’incidence de ce cancer est trois fois plus élevée dans les populations mal desservies des communautés isolées du nord-ouest de l’Ontario, qui ont un accès limité au dépistage. Lire aussi: Quiz sur le dépistage du cancer du col de l’utérusBD OnclarityMD n’est pas le premier autotest du VPH approuvé au pays. En juin dernier, le laboratoire Roche a annoncé que son test CobasMD avait obtenu l’homologation de Santé Canada en indiquant que celui-ci a été «conçu pour détecter la présence d’ADN du VPH à haut risque dans les cellules cervicales».Le VPH étant l’une des infections sexuellement transmissibles les plus communes, on estime que plus de 70% des Canadiens et des Canadiennes ayant une vie sexuelle active contracteront une infection au VPH à un moment donné de leur vie.Selon de nombreux experts, l’adoption de l’autoprélèvement du VPH serait nécessaire pour aplanir la courbe de prévalence du cancer du col de l’utérus. Le passage du test Pap (cytologie cervicale) test au dépistage primaire du VPH avec autoprélèvement est notamment appuyé par le Plan d’action pour l’élimination du cancer du col de l’utérus au Canada, 2020-2030.Au Québec, le test VPH est en train de remplacer progressivement le test Pap, mais l’autoprélèvement n’y est pas pour l’instant disponible.En revanche, la Colombie-Britannique a lancé en janvier 2024 un programme d’autodépistage à domicile du virus du papillome humain. Les femmes âgées de 25 à 69 ans peuvent commander en ligne ou par téléphone une trousse. Une fois l’échantillon renvoyé par la poste, le résultat est communiqué à la personne et à son médecin dans un délai de quatre à six semaines.

Un nouvel autotest du VPH approuvé

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