Un étudiant en médecine de l’Université Laval traverse le Canada à vélo pour le don d’organes

Pour sensibiliser la population au don d’organes, Quinn Thomas, étudiant en médecine de deuxième année de l’Université Laval, a décidé de relever un véritable défi.Il a entrepris la traversée du Canada à vélo -- un parcours de près de neuf mille kilomètres qui devrait prendre fin à St-Johns dans un mois environ.Au deux tiers de son périple, lundi matin, il a fait halte à sa faculté de médecine, à Québec, où il a été accueilli par le Dr Reynald Bergeron, doyen de la faculté, une représentante de Transplant Québec ainsi que la néphrologue Isabelle Houde, directrice de l’Unité de transplantation du CHUQ.Ces derniers ont chaudement salué son engagement, sa force de caractère, son sens du dépassement et sa grandeur d’âme. Des éloges que le jeune cycliste a accueillis avec beaucoup de modestie.Encore à l'aube de sa formation médicale, Quinn Thomas s'est lancé dans cette traversée du Canada parce qu'il y voit une occasion concrète de soutenir dès maintenant le don d'organe et les patients qui en ont besoin.«En attendant d’obtenir mon diplôme, rien ne m’empêche de faire une petite contribution à une cause qui touche toutes les sphères de la médecine», a-t-il expliqué.«On est impressionné par la distance que je vais franchir, mais je suis certain qu’un jour de vélo et une nuit de camping, c’est moins pire qu’une journée en dialyse, déclare l'étudiant. Je vais traverser le Canada en cent jours, mais la moyenne sur la liste d’attente pour obtenir un rein est de 1 300 jours environ».Sans préparationL’étudiant de 21 ans, qui aspire depuis son enfance à devenir chirurgien, s’est lancé dans cette entreprise sans entraînement ni préparation particulière.Aujourd’hui, il parcourt 130 à 240 km quotidiennement, presque six jours par semaine.Quand ProfessionSanté.ca lui demande s’il avait consulté un médecin pour s’assurer de sa condition physique avant d’entreprendre cette longue randonnée, il répond pince-sans-rire: «C’est un psychiatre que j’aurais dû consulter…»L’eau et la nourriture représentent des préoccupations quotidiennes. Il n'est pas en mesure d'en transporter trop parce qu’ils alourdissent la charge.Il lui est arrivé de manquer d’eau et, après une soixantaine jours, il n’a toujours pas réussi à saisir le fonctionnement de son réchaud. À chaque utilisation, il risque les brûlures et, parfois, tous les aliments qu’il fait cuire ont le goût de l’essence… Pourtant, il lui faut persévérer.«Du gruau froid, plaisante-t-il, ce n’est pas très bon au goût!»Ce défi, a-t-il ajouté, lui aura permis de réaliser que l’endurance est à la fois psychologique que physique.Thomas Quinn ignore l’impact qu’aura son exploit sur le don d’organes, mais il estime que, s’il parvient à inciter 250 personnes à devenir donneur et qu’une seule d’entre elles sauve huit vies avec son don, alors sa traversée du Canada à vélo en aura valu la peine.

Un étudiant en médecine de l’Université Laval traverse le Canada à vélo pour le don d’organes

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes