Un équilibre subtil (deuxième partie)

Knowing me, knowing you,There is nothing we can doKnowing me, knowing youWe just have to face it, this time we’re throughBreaking up is never easy, I know, but I have to goKnowing me, knowing you, it’s the best I can do– Knowing me, knowing you, par ABBAComme nous l'avons vu dans le dernier article, les abus, l'absentéisme et les bris de confiance font partie des raisons pour lesquelles il est préférable de mettre fin à une relation thérapeutique avec un patient. Voyons maintenant comment procéder.Une fois que vous avez identifié que le comportement d'un patient est perturbateur, dangereux ou irrespectueux, il est important de documenter, documenter, documenter. Le patient était encore en retard? Notez-le. Le personnel a signalé que le patient était turbulent dans la salle d'attente ou qu'il était impoli? Notez-le. Le patient vous a-t-il dit «Votre français est vraiment bon pour un ___» ou «Retournez d'où vous venez»? Notez-le. Voici quelques exemples de mes notes:Patient en retard de 15 minutes. Aucune excuse ou raison n'a été donnée. Le patient ne s'est pas présenté à son rendez-vous. Lorsqu'il a été contacté, il a répondu «J'étais occupé». Le personnel a signalé que le patient était impoli lors de la prise de rendez-vous et qu'il avait dit: «Je dois voir le médecin tout de suite. Faites votre travail. Je suis pressé».À la fin de la visite, le patient a confirmé que ses problèmes avaient été réglés et m'a dit que j'étais «plutôt sympathique pour un Juif».Si le comportement s'inscrit dans le cadre d'une politique de tolérance zéro contre la violence et l'agression, un manquement suffit pour bannir le patient. Pour d'autres raisons, il est important de documenter non seulement le mauvais comportement répété, mais aussi les efforts d'éducation ou de sensibilisation, ainsi que tout avertissement clair adressé au patient annonçant que son choix de poursuivre le comportement mettra fin à la relation patient-médecin. Voici quelques exemples: Un patient a crié sur le personnel lorsqu'on lui a dit qu'il n'y avait plus de rendez-vous pour la journée. Bien qu'on lui ait proposé des options pour obtenir des soins urgents, le patient a crié et dit «Va te faire foutre» au personnel. Les employés ont ensuite bénéficié de soutien et d'un retour sur la situation. Je vais informer le patient de cette violation de la politique de tolérance zéro.Le patient a été questionné sur les raisons pour lesquelles il était en retard aux trois derniers rendez-vous. Il n'avait pas d'obstacles médicaux ou sociaux. J'ai expliqué au patient que ses retards répétés affectaient ma capacité à le soigner et l'effet qu'ils avaient sur les autres patients qui avaient des rendez-vous.Le patient a été questionné sur les raisons pour lesquelles il avait fait plusieurs examens de laboratoire inutiles chez un autre médecin. Il a répondu: «Vous êtes mon médecin de l'Ouest, mais j'ai aussi un autre médecin que je consulte quand cela me convient».Les étapes suivantes consistent à informer rapidement le patient, votre personnel et les autres professionnels de santé. Pour le patient, vous pouvez favoriser une discussion personnelle à la fin d'une visite ou par téléphone pour l'informer que la relation est terminée, ce qui a l'avantage de vous permettre d'entamer la «période de continuité». Puisqu'il est contraire à l'éthique d'abandonner un patient, nous sommes tenus de fournir des soins d'urgence pendant une période qui permet au patient de trouver un nouveau médecin, souvent 30 jours.Cette période permet également au patient de poser des questions et, peut-être, de justifier davantage l'arrêt de son traitement, par exemple s’il déclare: «Je ne vous ai jamais aimé/fait confiance de toute façon», «Ce n'est pas grave, j'ai un autre médecin» ou, comme me l'a dit un patient qui a cessé de prendre des opioïdes: «C'était bien le temps que ça a duré. Je vais trouver quelqu'un d'autre maintenant».À lire aussi: «Si vous me désinscrivez, je vais vous gâcher la vie!»Que vous ayez ou non cette conversation en temps réel, vous devez rédiger une lettre conforme aux directives de votre Collège et de l'Association canadienne de protection médicale (ACPM). (Si vous avez des doutes, adressez-vous à l'ACPM. De toute façon, c'est vous ou l'association médicale de votre province qui payez pour cela). La lettre doit expliquer pourquoi la relation prend fin, indiquer pendant combien de temps vous fournirez des soins d'urgence, rassurer sur le fait que vous transférerez leur dossier à un nouveau médecin lorsqu'il sera disponible et réaffirmer qu'ils ont besoin de soins continus. Vous voudrez avoir la preuve que la lettre a bien été reçue, alors veillez à l'envoyer par courrier recommandé. Voici un modèle de lettre:Cher _______,Comme je vous l'ai écrit/dit l'autre jour, ma première obligation en tant que médecin est de fournir des soins sûrs et efficaces à tous mes patients. Je ne peux le faire que dans le cadre d'une relation patient/médecin satisfaisante, à laquelle nous devons tous deux participer de plein gré.(Donnez des raisons et des exemples de refus du patient. Indiquez les dates si possible).En examinant votre dossier médical, comme je l'ai fait avec vous l'autre jour, il m'est apparu évident que vous n'êtes pas disposé à suivre les conseils médicaux que je vous ai donnés pour le traitement de votre maladie. Vous avez indiqué, lors de notre rencontre du 1er janvier 1901, que vous pensiez que le traitement n'était pas nécessaire, mais vous vous souviendrez que je vous ai indiqué qu'il était extrêmement important que vous poursuiviez ce traitement.Compte tenu de votre comportement, vous ne semblez pas satisfait de notre arrangement actuel. Dans ces conditions, je ne pense pas qu'il soit dans votre intérêt que je continue à être votre médecin. Par conséquent, j'ai le regret de vous informer que je ne serai plus en mesure de vous fournir des services médicaux après le (indiquez ici la date, 30 jours à compter du jour de l'entretien ou de la lettre recommandée). Jusqu'à cette date, je serai disponible pour vous fournir des services d'urgence, mais je ne serai pas en mesure de vous fournir des soins non urgents.Je vous conseille vivement de rechercher dès que possible les services d'un autre médecin qui vous convienne. Les ressources disponibles pour vous aider à trouver un nouveau médecin sont les suivantes: _____. (Si vous êtes consultant, demandez au patient de consulter son médecin de famille pour savoir s'il peut être orienté vers un autre médecin).Une fois que vous aurez eu l'occasion de trouver un nouveau médecin, demandez-lui de me contacter et, avec votre accord, je me ferai un plaisir de fournir un résumé des soins que je vous ai prodigués pendant que vous étiez mon patient. J'insiste sur le fait que vous avez besoin de soins médicaux continus et je vous invite à consulter un médecin dès que possible.Je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées,Dr SoignantJoignez ensuite la lettre au dossier du patient. Informez votre personnel que le patient ne doit être vu qu'en cas d'urgence. Je demande souvent à ma secrétaire médicale de m'avertir si le patient demande à être vu, afin que je puisse faire le tri. Il est également conseillé d'informer les autres professionnels de la santé afin qu'ils sachent qu'ils ne doivent pas vous inclure dans les communications de résultats et autres lettres.Mettre fin à une relation patient-médecin peut être stressant, mais c'est souvent nécessaire pour la santé et la sécurité de votre clinique. En suivant quelques étapes, vous pouvez vous prémunir contre les plaintes. Ce n'est jamais facile, alors appuyez-vous sur vos ressources de soutien et pensez au temps que vous pourrez consacrer à ceux qui vous respectent et vous apprécient.Enfin, il s'agit de mon expérience et la fin de chaque relation est différente. N'hésitez donc pas à nous faire part de vos propres conseils et histoires.

Un équilibre subtil (deuxième partie)

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