Un code-barres Damatrix sur chaque dose, demandent les pharmaciens d'hôpitaux européens

Attention aux mesures qui empêcheraient l'identification de chaque dose de médicament par un code-barres unique -- c'est l'avertissement qu'a lancé ce mois-ci l'Association européenne des pharmaciens d'hôpitaux (AEPH) à la Commission européenne.Cette mise en garde intervient au moment où l'Union européenne, qui compte 27 États membres, développe un système anti-contrefaçon qui devrait permettre d'identifier et de vérifier les médicaments sur l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement européenne.D'après l'AEPH, les critères d'identification des médicaments retenus pour ce système sont trop flous.Ils permettraient aux fabricants de médicaments d'appliquer un code-barres sur l'emballage des médicaments, et non sur chaque dose.Les pharmaciens d'établissement indiquent par ailleurs que tous les types de codes-barres utilisés ne se valent pas. Selon eux, il est difficile de coller de longs codes-barres linéaires sur des doses uniques de petite taille.L'AEPH recommande l'utilisation des codes-barres de type Datamatrix, qu'elle juge plus pratique pour identifier chacune des doses.L'Association a par ailleurs rappelé que la sécurité des patients était en jeu, mettant en avant que l'application d'un code-barres sur chaque dose permettait de vérifier au chevet même du patient qu'on lui administrait le bon traitement.Les pharmaciens ont fait valoir que, selon certaines études, une identification fiable pouvait amener une réduction des erreurs associées aux médicaments de près de 40%.«L'identification de chaque dose par un code-barres est une obligation aux États-Unis, a déclaré Roberto Fontini, président de l'AEPH. En 2006, un groupe d'experts européens avait déjà recommandé une réglementation similaire pour l'Union européenne.»«Il ne faut pas que le système anti-contrefaçon nous empêche de poursuivre dans la bonne voie en permettant des formes d'identification moins fiables», a commenté M. Fontini.

Un code-barres Damatrix sur chaque dose, demandent les pharmaciens d'hôpitaux européens

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