UdeM: Gaétan Barrette rappelle la baisse de productivité individuelle des médecins de famille

C’est une foule d’étudiants en médecine «polie mais hostile», selon le journal La Presse, qui a écouté le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, hier matin à l'Université de Montréal. Il était venu leur présenter «tous les angles» de ses projets de réforme du réseau de la santé. Le ministre a répondu aux nombreuses questions et critiques des étudiants. Il doit répéter l'opération aujourd'hui, à l'Université McGill, et plus tard cet automne, à Sherbrooke et à Québec.La conférence du ministre s’intitulait «Médecine familiale: faits, rationnelle et perspectives pour les prochaines années». Gaétan Barrette a rappelé aux étudiants la «réalité économique» du Québec, rapporte Ariane Lacoursière, dans La Presse. «Même si vous manifestez dans les rues, la réalité, c'est qu'il n'y en a pas plus, d'argent. [...] La chose économique ne doit pas être rejetée du revers de la main. »Une quarantaine d'étudiants et de médecins se sont succédés au micro. Certains lui ont reproché son ton «paternaliste» et son manque d'écoute. Un médecin de famille a claqué la porte après avoir annoncé qu'il partait pour l'Ontario. Plusieurs étudiants ont déploré que le projet de loi 20 ne vise que la quantité de soins offerts aux patients, sans aborder la question de leur qualité. Selon le ministre, la qualité des soins sera étudiée par la suite, la population souhaitant d'abord avoir plus d'accès.Le manque d'accès aux médecins de famille au Québec, justement. De 2005 à 2012, a indiqué le ministre, le nombre d'omnipraticiens a augmenté de 13%, alors même que le nombre de visites chutait de près de 17%. « Il y a une baisse de la productivité individuelle », a-t-il constaté, précisant que les médecins préfèrent mettre leurs énergies ailleurs qu'au travail. Une omnipraticienne de Laval a reconnu que les médecins devaient faire plus et mieux, mais qu'il fallait aussi inciter les patients à mieux se préparer à leurs rendez-vous médicaux, notamment en apportant la liste complète de leurs médicaments. Le ministre reconnaît qu'il y a du travail à faire à ce sujet.Les tweets postés pendant ou après la présentation montrent en tout cas qu'il y a encore du travail à faire pour que le message passe.Source : La Presse, Ariane Lacoursière, Twitter

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