Twitter et médecine ne font pas bon ménage, affirme un cardiologue montréalais

Le cardiologue montréalais Christopher Labos n'est pas un grand fan de Twitter.Dans son dernier texte écrit pour la section Santé de The Gazette, le médecin explique que le fameux réseau social, connu pour son format minimaliste, ne permet pas de donner suffisamment de détails ou de fournir suffisamment de contexte pour que les questions médicales y soient traitées sérieusement.«Peut-être que 140 caractères suffisent quand il s'agit de parler des frasques de la dernière starlette à la mode, mais pour les informations médicales, ce n'est pas assez», affirme-t-il.Le Dr Labos donne l'exemple des informations concernant les contraceptifs oraux Yaz et Yasmin qui ont circulé sur Twitter récemment.«Je me réveille un matin et voici ce que je lis sur mon téléphone:"Les pilules Yaz et Yasmin liées à 23 morts"», raconte-t-il.Ce que le médecin trouve dérangeant, c'est que pendant que cette nouvelle était massivement retwittée, aucun contexte supplémentaire n'était fourni aux lecteurs, ce qui a contribué, selon lui, à renforcer la désinformation et à créer un mouvement de panique.«En l'espace de quelques minutes, ce titre avait été retwitté et repris sur toute la Toile. Ce n'est qu'en milieu de matinée que l'information complète est sortie, par le biais des médias traditionnels», explique le médecin.«Est-ce que les risques que font encourir ces contraceptifs oraux sont plus grands que les bénéfices qu'ils apportent aux patientes? Santé Canada et la FDA pensent que non», rappelle-t-il.Mais dans le monde survolté de Twitter, le temps manque pour le contexte, voire l'analyse critique, déplore le médecin.«S'il vous plaît, pour ce qui concerne la médecine, ne vous informez pas sur Twitter», écrit-il finalement.Pour consulter le texte du Dr Labos dans son intégralité, cliquer ici.

Twitter et médecine ne font pas bon ménage, affirme un cardiologue montréalais

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