Traitement et prévention du VIH: nouvelle mise à jour de lignes directrices internationales

Les stratégies pour traiter et prévenir l'infection par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) ne cessent d’évoluer. L'International Antiviral Society-USA Panel a donc publié des recommandations actualisées sur l'utilisation de la thérapie antirétrovirale (TAR) pour le traitement et la prévention du VIH chez les adultes. Elles traitent également du monitorage en laboratoire, de la prise en charge des personnes qui vieillissent avec le VIH, des troubles liés à la consommation de substances et du VIH, ainsi que des nouveaux défis auxquels sont confrontées les personnes séropositives, notamment l'infection par la COVID-19 et le virus mpox (variole simienne). Initiation de la thérapie antirétrovirale Le traitement antirétroviral devrait être initié le plus tôt possible après un diagnostic de VIH. Pour assurer son succès à une large échelle, il convient d'éliminer les obstacles au traitement et de garantir un accès à la TAR et d’offrir du soutien pour favoriser l'observance. Un tableau résume les différents schémas thérapeutiques initiaux recommandés pour les personnes séropositives. Ainsi, les régimes contenant un inhibiteur du transfert de brin de l'intégrase (bictégravir ou dolutégravir) demeurent le pilier du traitement antirétroviral initial en raison de leur efficacité, de leur tolérabilité et de leur innocuité élevées, mais aussi d’une faible résistance au traitement et d’un faible potentiel d'interactions médicamenteuses. Ces régimes entraînent également une suppression virale plus rapidement que les régimes contenant un inhibiteur de protéase (par exemple, le darunavir en association) ou un inhibiteur non nucléosidique de la transcriptase inverse. Une nouvelle option est également possible pour les personnes ayant obtenu une suppression virale avec un traitement oral quotidien, soit un traitement injectable à action prolongée associant le cabotégravir et la rilpivirine, administré tous les deux mois. Les lignes directrices abordent aussi de l'initiation de la TAR dans des contextes spécifiques: échec de la prophylaxie préexposition (PrEP), grossesse, infections opportunistes actives et cancer. Par ailleurs, elles fournissent des recommandations en lien avec les thèmes suivants: Quand et comment changer de traitement antirétroviral, notamment le changement en cas de suppression virale, le passage au cabotégravir et à la rilpivirine à action prolongée et le changement en cas d'échec virologique. Le monitorage en laboratoire chez les personnes séropositives au moment du diagnostic et de l'amorce d'un traitement antirétroviral, pendant le traitement, en cas d'échec virologique et avant l'instauration d'un nouveau traitement antirétroviral. La prise de poids et les complications métaboliques avec la TAR. Le VIH et le vieillissement. Il convient de noter que la prévalence du VIH et les diagnostics de nouvelle infection chez les personnes de plus de 50 ans sont en augmentation, et que plus de la moitié des personnes âgées séropositives sont diagnostiquées à un stade avancé de la maladie. Un diagnostic précoce et l'initiation d'un traitement antirétroviral sont particulièrement importants chez les personnes plus âgées, car elles sont plus susceptibles d'avoir une réponse immunitaire émoussée après l'initiation du traitement. La prévention de l'infection par le VIH. Prévention du VIH Les lignes directrices incluent un tableau résumant les recommandations en matière de prévention du VIH. Parmi les options de prophylaxie pré-exposition (PPrE), on retrouve des médicaments oraux (fumarate de ténofovir disoproxil ou ténofovir alafénamide plus emtricitabine) et, pour la première fois, un agent injectable à action prolongée, le cabotégravir. Les différents points abordés dans cette section comprennent le choix du régime de PPrE, les traitements oraux de PPrE, la PPrE amorcée le même jour ou rapidement après une exposition, le régime de PPrE injectable, les tests de laboratoire chez les personnes recevant la PPrE, l'adhésion à la PPrE et l’observance, et le choix de la TAR en cas d’infection malgré la PPrE. Voici d'autres sujets examinés dans les lignes directrices: la prophylaxie post-exposition pour le VIH et les infections sexuellement transmissibles bactériennes. la consommation de substances psychoactives chez les personnes à risque ou séropositives. la COVID-19 et le VIH l'infection par le virus mpox la promotion de l'équité dans le traitement et la prévention du VIH. Dans l'ensemble, les auteurs concluent que les progrès dans le traitement et la prévention du VIH contribuent à l'amélioration des résultats et de la santé des patients, mais qu'il reste des défis à surmonter et des opportunités à saisir.

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