Toutes les régions pourraient bénéficier du conseil numérique en octobre

Le conseil numérique permet à un médecin de famille de demander un avis ou une recommandation médicale auprès d’un médecin spécialiste, via une plateforme sécurisée, et d'obtenir une réponse en sept jours ou moins. Sa mise en marche s’était amorcée en mars dernier en Abitibi-Témiscamingue, Mauricie-Centre-du-Québec, Outaouais et le territoire des Terres-Cries-de-la-Baie-James. Lors de projets pilotes menés dans les trois premières régions, il a évité un transfert inutile en spécialité dans 40% des cas soumis aux médecins spécialistes, ce qui a épargné des mois, voire des années d’attente inutile à des patients. À l’issue de cette consultation numérique, la référence en spécialité avait été maintenue dans 28% des dossiers. À lire aussi: Conseil numérique: 91 médecins spécialistes inscrits pour 900 médecins de famille Depuis mars, la consultation numérique a été étendue au Saguenay-Lac-Saint-Jean, à la Capitale-Nationale, en partie à Montréal, à Chaudière-Appalaches, à Laval, à Lanaudière, les Laurentides et la Montérégie. Les autres territoires où il n’est toujours pas activé, tels que le Bas-du-Fleuve, la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et la Côte-Nord, devraient être en mesure de l’offrir au cours des prochaines semaines. Nombre de médecins participants À ce jour, quelque 5000 médecins de famille et 193 médecins spécialistes de 35 spécialités différentes se sont inscrits à ce service. À Québec, plus de 1250 conseils entre participants ont été échangés via la plateforme depuis le début du projet. Le Ministère dit préférer suivre le nombre de spécialités disponibles par région plutôt que le nombre de spécialistes lui-même, puisque ces derniers peuvent offrir leurs services dans plusieurs régions. Il précise qu’il est actuellement trop tôt pour identifier des spécialités pour lesquelles le recrutement s’avère difficile. Par ailleurs, des analyses sont en cours dans chaque région pour déterminer les besoins des médecins de familles et des IPS. On affirme déjà à Québec que l’offre de service par régions changera rapidement dans les prochaines semaines. Une très belle avancée La médecin de famille Maxine Dumas-Pilon, qui avait initié les trois projets pilotes au Québec à l’époque où elle était présidente du Collège québécois des médecins de famille, se réjouit du nombre de médecins inscrits. Et ce, malgré les délais entraînés par la création des adresses .med pour les médecins de famille en communauté et les campagnes de communication et de publicité restreintes qui ont été menées à ce jour. À lire aussi: Le conseil numérique entre médecins spécialistes: pas pour tout de suite «Somme toute, a-t-elle commenté par courriel, il s’agit d’une très belle avancée. Le nombre de spécialistes est en fait très haut. Comme nous n’avons besoin que d’un ou deux spécialistes par spécialité et par région, c’est amplement (comme nombre). Trop de spécialistes pourraient diluer l’offre et rendrait leur implication peu intéressante (…). Les proportions me paraissent adéquates à ce moment-ci». Bien que la Dre Dumas-Pilon ne considère pas crucial à ce stade-ci de recruter plus de spécialistes, elle souligne qu'une vidéo a été créée par la FMSQ pour expliquer le service, un «one pager» et un site web. Un webinaire est également en cours de réalisation; il sera diffusé le 15 novembre. Par ailleurs, les communications auprès des membres de la FMSQ et de la FMOQ vont se poursuivre afin de leur faire connaître ce mécanisme de consultation numérique. «Bref, dit la Dre Dumas-Pilon, je suis très satisfaite du déploiement actuel et suis confiante que le service sera disponible pour tous les médecins de la province très bientôt». Élargissement aux autres spécialités Les médecins spécialistes qui souhaitent obtenir l’avis d’un confrère d’une autre spécialité via cet outil devront continuer de patienter. Au cours des prochains mois, le Ministère va étudier la possibilité d’apporter quelques améliorations à l’application. Permettre aux spécialistes de demander un avis auprès d’un autre spécialiste en ferait partie, mais pour l’instant, il se concentre davantage à rendre le service disponible pour tous les fournisseurs de soins primaires. Aucun échéancier n’a été identifié pour la mise en place de ces changements.

Toutes les régions pourraient bénéficier du conseil numérique en octobre

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes