TDAH: les erreurs médicamenteuses ont augmenté de près de 300% depuis 2000

L'étude, publiée dans Pediatrics, a examiné les données du National Poison Data System des États-Unis chez les enfants et les jeunes adultes de moins de 20 ans. Entre 2000 et 2021, 124 383 erreurs thérapeutiques liées aux médicaments contre le TDAH ont été répertoriées, avec une fréquence annuelle en augmentation de 299 % au cours de cette période. Dans 87 691 cas, la médication contre le TDAH a été identifiée comme la plus susceptible d'être responsable des effets cliniques observés. Les deux tiers de ces expositions concernaient des enfants âgés de 6 à 12 ans, et les trois quarts impliquaient des garçons. Dans la moitié (50,5 %) des cas, les amphétamines et des composés apparentés étaient en cause, suivis par la guanfacine (23,1 %) et le méthylphénidate (14,7 %). La plupart (79,7%) des erreurs thérapeutiques comprenaient des expositions à une seule substance. Les erreurs les plus fréquentes concernaient: la prise ou l'administration de médicaments en double par inadvertance (53,9%); la prise ou l'administration des médicaments de quelqu'un d'autre par inadvertance (13,4%); la prise ou l'administration du mauvais médicament (12,9%); la prise ou l'administration de doses de médicaments trop rapprochée (8,6%). C’est dans les résidences privées que les erreurs se produisent le plus souvent (92,9%), puis dans les écoles (5,5%). À lire aussi: Les prescriptions contre le TDAH ne cessent d'augmenter au Québec La plupart des erreurs n'ont eu aucune conséquence ou des effets minimes. Toutefois, dans 2,3 % des cas, les enfants ont été admis dans un établissement de santé et 4,2 % ont eu des conséquences médicales graves – ces deux situations étant plus fréquentes chez les enfants de moins de six ans. L'étude note que «l'augmentation des erreurs de médication pour le TDAH est parallèle à l'augmentation des diagnostics de TDAH». Actuellement, environ 5 % des enfants américains prennent des médicaments contre le TDAH. Les auteurs de l'étude soulignent toutefois que ces erreurs thérapeutiques peuvent être évitées et que davantage d'efforts devraient être déployés à cette fin. Ils recommandent d'accorder plus d'attention à l'éducation des patients et des soignants. Ils suggèrent notamment de demander aux parents de noter le moment où les médicaments sont administrés, d'utiliser des piluliers à l'épreuve des enfants ou de distribuer les médicaments dans des plaquettes thermoformées. Des efforts devraient également être faits pour mettre au point de meilleurs systèmes de distribution et de suivi des médicaments à l'épreuve des enfants.

TDAH: les erreurs médicamenteuses ont augmenté de près de 300% depuis 2000

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