Soyez vigilants: une «tridémie» de virus s’en vient

Les médecins et les autres professionnels de la santé doivent se préparer à une «tridémie» cet automne. Une augmentation des cas de grippe, de virus respiratoire syncytial (VRS) et de COVID-19 est attendue dans les prochains mois. C’est l’un des messages clés d’une conférence de presse organisée jeudi par l’Association médicale de l’Ontario (AMO). «Les médecins doivent vraiment se préparer», insiste le président de l’AMO, le Dr Andrew Park, lors de ce rendez-vous virtuel du 24 août. «Cela implique de s’assurer que nous nous faisons vacciner. Du point de vue de la pratique et d’un point de vue de prestataire de soins, il est important de s’assurer que nos médecins de première ligne […] disposent d’un stock stable de vaccins prêts à l’emploi et d’un stock d’équipements de protection individuelle pour s’assurer que, lorsque leurs patients sont malades, ils se protègent eux-mêmes.» Médecin hygiéniste adjointe au service de santé publique de Toronto, la Dre Vinita Dubey indique que les tendances récentes en Australie et en Nouvelle-Zélande montrent que les enfants ont été plus gravement touchés par le virus de la grippe au cours de la dernière saison grippale. «Nous savons que le VRS et la grippe peuvent être plus graves chez les enfants, en particulier les jeunes enfants», souligne-t-elle. «Mais nous avons également appris que les souches de virus de la grippe qui ont circulé correspondaient bien au vaccin.» Compte tenu de cette concordance favorable entre le vaccin et le virus, il est essentiel que les parents fassent vacciner leurs enfants cet automne et que les médecins rappellent aux familles de s’immuniser. «Cela sera très important pour éviter que les enfants ne tombent gravement malades à cause de la grippe», observe la Dre Dubey. Lire aussi: Les lignes directrices canadiennes sur la vaccination antigrippale 2023-2024 sont disponibles Autre fait important: la COVID-19 est toujours dans le décor et on peut s’attendre à ce qu’elle se manifeste sous de nouvelles formes. Un rappel de vaccin devrait être disponible dans le courant de l’année, probablement à partir d’octobre, avec des versions pour les adultes et peut-être aussi pour les enfants. L’immunité contre la COVID-19 commençant à s’estomper au sein de la population canadienne vaccinée, les médecins devraient également inciter leurs patients à faire le rappel pour eux-mêmes et leurs enfants, conseille la Dre Dubey. «Au fur et à mesure que nous retournerons à l’intérieur, où le virus a de bonnes chances de se propager, nous aurons besoin de cette protection supplémentaire», ajoute la médecin. «Avec chaque nouveau variant, il pourrait y avoir des différences dans l’impact de l’infection selon l’âge des patients et la sévérité du variant.» Lire aussi: La COVID-19 accélérerait au Canada, selon des données de l'ASPC Bien que les enfants aient tendance à présenter des symptômes moins graves quand ils sont infectés par la COVID-19, il faut tenir compte du fait qu’ils peuvent, comme les adultes, souffrir d’une COVID de longue durée. «Les enfants peuvent présenter des symptômes de manque de concentration ou de fatigue», indique la Dre Dubey. «Or nous savons que le vaccin est sans danger et qu’il peut prévenir une COVID longue, c’est donc un autre élément à garder en tête.» La Dre Dubey a également souligné que les vaccins contre la grippe et la COVID-19 peuvent être administrés en même temps cet automne. «N’oublions pas non plus les mesures préventives (telles que le port d’un masque et le lavage constant des mains) que nous avons apprises et que nous avons renforcées pendant la pandémie», rappelle-t-elle enfin. «Elles sont toujours efficaces.»

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