Selon le Bureau de la concurrence du Canada : Baisser le coût des génériques ferait économiser jusqu'à 1 milliard $

Durant la dernière campagne électorale, l’un des porte-parole de Québec solidaire, le Dr Amir Khadir, prétendait qu’en faisant en sorte que l’on paie moins cher les médicaments génériques, on épargnerait des centaines de millions de dollars, de l’argent qui pourrait être réinvesti dans le domaine de la santé. Une étude publiée le 25 novembre par le Bureau de la concurrence du Canada lui donne raison. Réduire le coût des génériques pourrait engendrer des économies de 800 millions $ au Canada.Le Bureau de la concurrence cite en exemple la Nouvelle-Zélande, qui a réalisé d’importantes économies en mettant en concurrence des médicaments génériques.Ce récent rapport du Bureau de la concurrence fait suite à une autre étude du même organisme publiée en octobre 2007. Cette dernière concluait que même s’il existe une forte concurrence pour bon nombre de médicaments génériques, le fonctionnement même des régimes d’assurance médicaments a empêché les Canadiens de bénéficier des baisses de prix.En fait, ce sont les pharmacies qui auraient profité de cette concurrence. Ces dernières ne feraient pas bénéficier le public des rabais et remises qu’elles obtiennent, soutient le Bureau. La concurrence n’a donc pas profité directement aux consommateurs et aux régimes d’assurance médicaments public et privés.Lorsqu’il a publié son étude sur les médicaments génériques en 2007, le Bureau de la concurrence devait la faire suivre de recommandations pouvant permettre aux Canadiens de tirer pleinement avantage des médicaments génériques concurrentiels. C’est ce rapport qui a été dévoilé le 25 novembre.Des économies substantiellesComme le fait le Dr Khadir, le Bureau de la concurrence cite en exemple la Nouvelle-Zélande, qui a réalisé d’importantes économies en mettant en concurrence des médicaments génériques. Au Canada, les pharmacies en milieux communautaire et hospitalier font grand usage des appels d’offres concurrentiels, mais jusqu’à présent, cette pratique n’est pas institutionnalisée au sein des régimes d’assurance provinciaux. Or, soutient le Bureau de la concurrence, le recours à des processus d’appels d’offres concurrentiels pourrait permettre aux régimes public et privés de réaliser des économies « substantielles », car la concurrence entre les fabricants ne serait plus axée sur les pharmacies mais directement sur les régimes. En contrepartie de bas prix, les fabricants de génériques trouveraient un accès exclusif ou préférentiel au marché.En 2006-2007, les dépenses associées aux médicaments génériques ont augmenté de plus de 20 % pour atteindre 4,1 milliards $ au Canada. Le Bureau de la concurrence établit à 800 millions $ les économies qui pourraient être réalisées à l’échelle du pays si des mesures concurrentielles étaient adoptées, et elles pourraient grimper à plus de 1 milliard $ au cours des prochaines années lorsque le brevet de plusieurs médicaments-vedettes viendra à échéance. Ces économies bénéficieraient davantage aux consommateurs, aux entreprises et à leurs employés puisqu’ils comptent pour 52 % des dépenses en médicaments. Les gains obtenus par le réseau public pourraient être utilisés pour financer certaines composantes du système de soins de santé.

Selon le Bureau de la concurrence du Canada : Baisser le coût des génériques ferait économiser jusqu'à 1 milliard $

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