Sanctionné pour le nom donné à sa pharmacie

En 2018, lors du démarrage de son entreprise, Sami Soltan estimait qu’il était plus avantageux pour lui de nommer son commerce «Pharmacie Cité Mirabel» que «Pharmacie Sami Soltan». Pendant environ un an, il a affiché ce nom sur son site web, sa page Facebook ainsi que sa carte professionnelle, notamment. Le professionnel de la santé dit avoir ainsi voulu faciliter la localisation de sa pharmacie par la population. Puis, il a affirmé qu’il ne voulait pas utiliser son nom «de peur des préjugés étant donné que son nom n’est pas d’origine québécoise». Or, selon l’article 25 sur la Loi sur la pharmacie, nul de peut exercer la profession de pharmacien sous un autre que le sien. Il est toutefois permis à des pharmaciens d’exercer leur profession sous le nom d’un ou de plusieurs associés. Le conseil de discipline de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) lui a donc imposé une sanction de 2500$, selon un jugement publié la semaine dernière. Quatre autres chefs d’accusation Par ailleurs, Sami Saltan a été reconnu de quatre autres chefs d’accusation en matière de publicité. Tout d’abord, il a utilisé un symbole graphique de l’Ordre des pharmaciens du Québec dans certaines publicités, contrevenant à l’article 106 du Code de déontologie des pharmacies. Le Code permet l’utilisation d’une reproduction du symbole graphique de l’Ordre seulement dans sa correspondance, sur sa carte d’affaires, sur une affiche annonçant sa pharmacie, sur une étiquette identifiant un médicament et sur un reçu émis à la suite de l’exécution d’une ordonnance. À lire aussi: Falsifications d'ordonnances: un pharmacien plaide coupable Sami Soltan a mentionné que c’est une agence publicitaire qui lui a conseillé d’opposer le symbole. Il reconnaît, par contre, qu’il aurait dû vérifier préalablement auprès de l’Ordre. Toujours concernant une publicité, Sami Soltan a été reconnu coupable d’avoir offert un rabais de 15% aux aînés ainsi qu’aux employés travaillant dans le voisinage de la pharmacie entre juillet 2018 et juillet 2019. Le pharmacien propriétaire a également mis sur pied un tirage afin d’offrir un oreiller anti-ronflement au gagnant. Or, le pharmacien ne peut, dans l’exercice de sa profession, faire une publicité promotionnelle. Pas à ses premières démêlées Le pharmacien n’en est pas à ses premiers démêlés avec le syndic de l’OPQ en matière de publicités. En 2012 et 2013, dans deux dossiers distincts, il a été avisé par le bureau du syndic qu’il devait apporter une attention particulière à sa publicité. Il n’y a aucun détail sur ces dossiers dans le récent jugement du conseil de discipline. En 2014, le pharmacien s'était engagé auprès du bureau du syndic à agir avec diligence et prudence en matière de publicité. Il a été sanctionné pour ne pas avoir respecté cet engagement. «Le public est en droit de s’attendre à ce qu’un professionnel fasse preuve de respect et d’intégrité dans ses rapports avec son ordre professionnel, à défaut de quoi, cela mine la confiance du public dans tout le système professionnel», tranche le conseil de discipline. Le pharmacien, comptant 17 ans d’expérience aura six mois pour payer une amende totalisant 14 500$. Notons que ce dernier a récemment lancé Airix, une plateforme de santé en ligne qui permet d’avoir accès à un pharmacien pour toute interrogation ou pour un renouvellement d’ordonnance.

Sanctionné pour le nom donné à sa pharmacie

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