Réseau de la santé: Dubé présentera 15 indicateurs de performance la semaine prochaine

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a fait cette annonce lors du colloque Première ligne en santé, qui se déroulait le 13 mai à Montréal. Près de 800 acteurs de la première ligne participaient à cet événement en présentiel. Devant les participants, Christian Dubé a résumé le plan de «refondation», qu’il a déposé en mars, en deux priorités: améliorer la performance globale du réseau de la santé et des services sociaux et en faire un «employeur de choix au Québec». Le cabinet du ministre et la direction des communications du Ministère ont cependant décliné de donner des exemples de ces 15 indicateurs à ProfessionSanté.ca. Lors de son allocution, le ministre a par ailleurs souligné que l’un des moyens de rendre le réseau plus performant pour accroître l’accès aux soins sera de déployer les guichets d’accès de première ligne (GAP) dans tout le Québec. Même s’il reconnaît que le déploiement du GAP connaît actuellement «des pépins», Christian Dubé a appelé les professionnels de la santé à la patience et a promis que les retombées seront bientôt positives. L’interdisciplinarité Le ministre Dubé a aussi souligné que la pandémie de COVID-19 a forcé le réseau à penser la dispensation de soins et des services autrement, ce qui a permis de faire tomber certaines barrières qui freinaient la collaboration interprofessionnelle. Il a cité l'exemple des pharmaciens et des infirmières, mais il espère poursuivre les démarches de décloisonnement des pratiques avec d'autres professionnels. Après le discours du ministre, des représentants du Collège des médecins du Québec (CMQ), de l’Ordre des pharmaciens du Québec (OPQ) et de l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIQ) ont d'ailleurs fait le point sur les progrès réalisés en matière d’interdisciplinarité, et qui constituent une autre façon d'améliorer la performance du réseau. «Il faut réinventer la première ligne et cela passe par l’interdisciplinarité, a déclaré le président du CMQ, le Dr Mauril Gaudreault. Il faut maintenant viser à avoir un groupe de professionnels pour chaque Québécois [contrairement à un médecin de famille pour chaque Québécois]. Les acteurs du réseau doivent maintenant travailler côte à côte, et non à la chaîne.» Le président de l’OPQ, Bertrand Bolduc, a ajouté que les professionnels de la santé sont sortis de l’époque où ils étaient méfiants envers les compétences de leurs homologues des autres ordres. «Un pharmacien fera le même travail séquentiel, que l’ordonnance vienne d’un médecin omnipraticien, d’un médecin spécialiste, d’une infirmière praticienne spécialisée ou d’un autre prescripteur. Quand les professionnels se connaissent, ils se font confiance.» Le rehaussement de la formation est un autre moyen afin de permettre un meilleur arrimage des compétences de chaque professionnel, a ajouté Caroline Roy, directrice adjointe, pratique infirmière avancée et relations avec les partenaires, de l’OIIQ. Caroline Roy a par ailleurs indiqué que l’Ordre a déposé le 12 mai un mémoire à l’Office des professions du Québec. L'Ordre recommande le rehaussement de la formation initiale pour devenir infirmière afin que le baccalauréat serve de norme d’entrée. Il y note que la grande majorité des professionnels avec lesquels les infirmières interagissent détiennent une formation initiale universitaire.

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