Rémunération de la Loi 41 : Khadir déplore l’état des négociations

Le député de Québec solidaire Amir Khadir déplore la lenteur du gouvernement à s’entendre avec l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires (AQPP) pour rémunérer les nouvelles activités que pourront réaliser les pharmaciens grâce à la Loi 41.« Le gouvernement semble éprouver des difficultés à reconnaître économiquement le champ professionnel étendu des pharmaciens, souligne-t-il. Or, la Loi a été adoptée à l’unanimité il y a deux ans et demi. Ça presse qu’il y ait une entente entre les deux parties. »Selon lui, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, fait fausse route en voulant rémunérer les pharmaciens pour certaines activités uniquement et dans le cadre du régime d’assurance médicaments plutôt que dans le cadre plus vaste du régime d’assurance maladie.« En offrant à la profession médicale des concessions exagérées, il ne reste plus grand-chose dans le baluchon pour que l’État puisse rétribuer les autres intervenants à leur juste valeur, poursuit le député de Québec solidaire. C’est déplorable. »« Il faut dire, qu’à la base, l’assurance médicaments du Québec est un régime inéquitable, qui crée deux classes de citoyens, enchaîne Amir Khadir. Si le médicament est médicalement indiqué, alors il fait partie des soins requis et il devrait être assuré de façon universelle, au même titre que les services qui y sont rattachés. »Pour obtenir une rémunération à la hauteur des services qu’ils entendent offrir à la population, Amir Khadir appelle les pharmaciens à « placer le gouvernement devant ses contradictions ».« D’un côté, le gouvernement jette de l’argent par la fenêtre en remboursant l’industrie pharmaceutique pour des médicaments qui coûtent trop cher. De l’autre, il n’a pas d’argent pour rémunérer correctement les pharmaciens pour les services qu’ils rendent », soutient-il.« Cette logique, c’est une logique de perdant, dénonce le député. Depuis quinze ans, la politique pharmaceutique du Québec est un échec. Nous avons perdu des milliards de dollars pour encourager des entreprises qui ne sont plus que des devantures sur l’autoroute 40. »

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