Régions rurales: plus d’aide financière aux étudiants pour améliorer l’accès aux soins

Rendre les études plus accessibles pour pallier la pénurie de main-d’œuvre et améliorer l’accès aux soins dans les régions rurales: voici l’une des solutions proposées par le Ministère de l'Emploi et du Développement social dans un communiqué diffusé le 28 juin dernier. Dans son élan pour répondre aux besoins de personnel dans le secteur de la santé et des services sociaux, le gouvernement fédéral vient en effet de dévoiler plusieurs mesures visant à rendre le Programme canadien d’aide financière aux étudiants – qui offre des bourses et des prêts d'études canadiens aux étudiants pour les aider à payer leurs études postsecondaires, lorsqu’ils viennent de familles à faible et moyen revenu, ont des personnes à charge ou une invalidité.Tout d'abord, le programme devrait être élargi à compter de l’année 2025-2026 pour inclure davantage de professionnels de la santé pratiquant en zones rurales ou éloignées. Parmi eux, les pharmaciens, sages-femmes, préposés aux services de soutien à la personne, physiothérapeutes ou encore les psychologues et hygiénistes dentaires. Cette mesure devrait coûter environ 300 millions de dollars sur quatre ans, puis 100 millions de dollars ensuite.935 médecins de famille et infirmières de plus d'ici 10 ansSurtout, davantage de médecins de famille et d'infirmières vont pouvoir bénéficier de la dispense de remboursement de leurs prêts d'études fédéraux. Le ministère entend revoir la définition des «collectivités rurales et éloignées mal desservies» pour y inclure les centre urbains de 30 000 habitants ou moins. Cette modification du Règlement fédéral sur l’aide financière aux étudiants et du Règlement fédéral sur les prêts aux étudiants «devrait initialement accroître la disponibilité des services de santé pour environ 1,7 million de Canadiens vivant dans des régions nouvellement admissibles», assure le ministère, qui espère attirer 935 médecins et infirmières dans ces régions d’ici 2036, pour un coût de 87,4 millions de dollars sur 10 ans.À lire aussi: Médecine de famille: déception, colère, inquiétude et espoirÀ l’automne 2023, le programme avait déjà été révisé pour rendre les études postsecondaires en médecine de famille et en soins infirmiers plus accessibles: le gouvernement avait alors augmenté de 50% le montant maximal des prêts d’études canadiens exonérés du remboursement pour les professionnels pratiquant en zones rurales ou éloignées. Les médecins de famille et résidents «sont maintenant admissibles à une dispense pouvant atteindre 60 000$ sur cinq ans», et le personnel infirmier «est admissible à une dispense pouvant atteindre 30 000$ sur cinq ans», précise le ministère.Actuellement, 10 provinces et territoires participent au Programme canadien d’aide financière aux étudiants. Ces derniers y reçoivent à la fois une aide financière fédérale et provinciale ou territoriale. Le Québec s’est désinscrit du programme et reçoit des montants compensatoires du gouvernement fédéral pour administrer ses propres programmes d’aide financière aux étudiants.Vous pouvez consulter et commenter le projet de règlement dans La Gazette du Canada jusqu’au 29 juillet 2024.

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