Régimes privés d’assurance médicaments - Les assureurs veulent épargner et les pharmaciens seront sollicités

Alors que s’amorceront bientôt les négociations entre l’AQPP et les tiers payeurs entourant les régimes privés d’assurance médicaments, Daniel Drolet, conseiller en régimes d’assurance collective chez Normandin Beaudry, est venu présenter aux pharmaciens les préoccupations des assureurs privés.Au cours des dernières années, deux éléments compliquent particulièrement la tâche des compagnies d’assurances : l’augmentation importante des coûts des médicaments ainsi que le nombre plus grand de hauts réclamants parmi les assurés.Selon Daniel Drolet, plusieurs mesures devront être mises en place pour mieux contrôler les coûts des régimes privés d’assurance médicaments. Ces mesures devront impliquer les compagnies d’assurances, les employeurs mais aussi les professionnels de la santé.Parmi les solutions qu’il propose du côté des assureurs, Daniel Drolet mentionne une meilleure gestion des hauts réclamants, le rappel aux patients à propos de choix responsables et le contrôle de leurs dépenses.Bien qu’il soit « délicat » pour les assureurs de faire pression auprès des professionnels de la santé pour qu’ils favorisent la substitution thérapeutique (le médicament le plus efficace au plus bas coût possible), Daniel Drolet estime que des discussions à cet effet seront nécessaires. « Nous arrivons également au moment où la substitution générique n’est plus suffisante, a indiqué Daniel Drolet. Il faudra aussi envisager une limitation des honoraires des pharmaciens remboursés par les régimes d’assurance médicaments même si, encore une fois, c’est délicat. »Quant aux programmes de fidélité offerts présentement aux patients par les compagnies pharmaceutiques, Daniel Drolet estime qu’ils ajoutent de la confusion à un système déjà trop complexe et que rien ne montre qu’ils contribuent à un meilleur contrôle des coûts.Lors de la période des questions suivant la conférence de Daniel Drolet, Linda Vaillant, directrice générale de l’Association des pharmaciens des établissements de santé du Québec, est intervenue pour souligner qu’à son avis, la principale solution pour contrôler l’augmentation des coûts des régimes passe par un usage optimal des médicaments et que c’est une responsabilité qui revient aux pharmaciens.« Les pharmaciens sont présentement une cible facile, a de son côté déploré le pharmacien propriétaire Régis Tremblay. Sur la place publique, nous sommes présentés comme les responsables de tous les problèmes des régimes d’assurance médicaments. »« Le pharmacien n’est pas un problème, mais une partie de la solution, a souligné Daniel Drolet. Il va falloir que nous cessions de travailler en silo et que nous discutions ensemble. »Lire la suite du dossier

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