Rapport de la pharmacie hospitalière canadienne: Un outil incontournable pour la planification de la main-d’œuvre

Avec la réorganisation du réseau entraînée par la Loi 10, une forte pression s’exerce sur les gestionnaires des établissements de santé, incluant les chefs des départements de pharmacie. On leur demande de piloter d’importants changements structurels, tout en maintenant les opérations quotidiennes de leur département et avec un budget souvent plus limité.Dans le cadre d’une réorganisation, il peut être tentant pour les hauts gestionnaires d’analyser la performance d’un département en fonction de critères communs à d’autres départements d’un même établissement.Selon André Bonnici, chef du Département de pharmacie du Centre universitaire de santé McGill (CUSM), il faut pouvoir présenter des contre-arguments solides pour éviter que des compressions ne soient appliquées à la pharmacie sans les nuances qui s’imposent.Comme il y a moins de lits dans le nouveau CUSM, on lui a demandé de réduire ses effectifs dans une proportion similaire. Un rapport de la firme d’audit KPMG lui a également été présenté, dans lequel on stipulait que son département n’était pas performant au chapitre du nombre d’heures travaillées par rapport aux jours-patients.« Pour nous comparer, encore faut-il le faire de la bonne manière, a expliqué André Bonnici. Le Rapport sur la pharmacie hospitalière canadienne 2013-2014 est un excellent outil pour montrer à nos supérieurs que notre département de pharmacie est aussi performant que ceux des autres établissements de santé à l’échelle du pays. »Grâce à ces données comparatives, le département de pharmacie du CUSM a pu éviter les premières compressions demandées par la haute direction. Des efforts ont néanmoins dû être consentis, mais pas de l’ampleur initialement demandée. « Le rapport canadien nous a fourni d’excellentes données pour justifier nos plans d’effectifs auprès de la direction, qui était rassurée par les chiffres que nous lui avons présentés. »Selon André Bonnici, le Rapport sur la pharmacie hospitalière est utile non seulement lors des analyses à caractère financier réalisées dans les établissements de santé, mais comme outil de référence devant être consulté sur une base plus régulière par les chefs des départements de pharmacie.Il a toutefois mentionné que certaines données sont difficilement comparables d’un établissement à l’autre, ou encore d’une province à l’autre. Il a donné comme exemples les ordonnances électroniques, qui ne sont pas mises en place partout, ou les responsabilités professionnelles des pharmaciens et des assistants techniques en pharmacie, qui peuvent varier selon les provinces.Lire la suite du Colloque en gestion de l’A.P.E.S.

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