Quoi dire aux patients et aux parents sur les rappels de vaccin contre la COVID-19 en ce début d’année

Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) du Canada reconnaît que des incertitudes persistent quant à l’évolution de la pandémie de COVID-19, y compris sur la nécessité ou le moment d’administrer des doses de rappel supplémentaires. Le Comité dit continuer de surveiller les évolutions de la pandémie de COVID-19 et la durée de la protection vaccinale (en particulier contre les formes graves) et prévoit de mettre à jour ses recommandations, si nécessaire. En attendant, le CCNI a publié des directives préliminaires sur les doses de rappel contre la COVID-19 pour le début 2023, renforçant ses recommandations émises l’automne dernier. En gros, cela signifie que les personnes pour lesquelles il était déjà recommandé de recevoir une dose de rappel, mais qui ne l’ont pas encore fait, doivent recevoir une dose de rappel sans plus tarder. Les recommandations du CCNI Au moins une dose de rappel devrait être offerte à tous les adultes de 18 ans et plus ainsi qu’aux adolescents de 12 à 17 ans qui présentent un risque accru de maladie sévère (forte recommandation du CCNI). Ceux qui n’ont pas encore eu leur dose de rappel devraient en recevoir une maintenant. Toutes les personnes âgées de 65 ans et plus, ainsi que les individus de 5 à 64 ans qui présentent un risque accru de maladie sévère due à la COVID-19, devraient avoir reçu une dose de rappel au début de l’automne. Pour les personnes qui ne l’ont pas encore reçue, celle-ci devrait leur être offerte, selon l’intervalle recommandé (forte recommandation du CCNI). Les individus de 5 à 64 ans qui ne présentent pas de risque de maladie sévère due à la COVID-19 ont pu se voir proposer une dose de rappel cet automne. Pour les personnes qui n’ont pas encore reçu une telle dose, celle-ci peut encore leur être proposée, selon l’intervalle recommandé (recommandation discrétionnaire du CCNI). Les vaccins à ARNm bivalents contre la COVID-19 contenant le variant Omicron demeurent les produits de rappel à préférer pour tous les individus de 5 ans et plus. Lorsque des doses de rappel contre la COVID-19 sont offertes, elles doivent être administrées à un intervalle d’au moins 6 mois après la dernière dose de vaccin ou une infection. Selon la date de démarrage des programmes de rappel cet automne dans les provinces, certaines personnes auront reçu leur dose de rappel depuis 6 mois au cours de cet hiver. À l’heure actuelle, le CCNI n’émet pas de directives sur une dose de rappel supplémentaire pour ces personnes-là. Du reste, il prévoit continuer à surveiller les données probantes et l’évolution de l’épidémie afin de fournir des directives actualisées au cours des prochains mois. Pour les enfants de 5 à 11 ans, le CCNI recommande actuellement une seule dose de rappel après la série primaire. À la discrétion d’un professionnel de la santé, une dose de rappel bivalente peut être proposée, dans l’intervalle recommandé, aux enfants présentant un risque élevé de COVID-19 sévère et qui ont déjà reçu une dose de rappel du vaccin d’origine (Comirnaty) de Pfizer-BioNTech. En ce moment, il n’existe pas de produits autorisés pour une dose de rappel à l’intention des enfants de 6 mois à 5 ans. Le CCNI n’émet donc pas de recommandations concernant de telles doses pour cette catégorie d’âge. Le CCNI note que les hospitalisations, les admissions en unité de soins intensifs et les décès liés à la COVID-19 continuent de se produire à une fréquence plus élevée depuis l’apparition d’Omicron, fin 2021, comparé à la période pré-Omicron. L’âge reste le facteur de risque le plus important pour les conséquences graves de la maladie. Les hospitalisations, les admissions aux soins intensifs et les taux de décès dus au coronavirus sont ainsi plus élevés chez les personnes âgées de 80 ans et plus. Les sous-variants Omicron BA.5.2 et BA.5.2.1, auparavant dominants, sont en déclin, tandis que les sous-variants plus immuno-évasifs (par exemple, BQ.1, BQ.1.1 et BF.7) sont en augmentation. La durée de la protection des nouvelles formulations vaccinales contre les maladies graves, en particulier pour les variants les plus récents, est actuellement inconnue et continue d’être surveillée. Aux États-Unis, le comité consultatif sur les vaccins et les produits biologiques connexes de la Food and Drug Administration se réunit ce jeudi 26 janvier pour discuter des plans concernant les nouvelles campagnes de vaccination contre le COVID-19. La FDA examinera également s’il est nécessaire d’ajuster les vaccins actuels, notamment les souches contenues dans les vaccins primaires et de rappel. Cette question est importante, car les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) signalent que plus de 550 Américains meurent encore chaque jour de la COVID-19 (au cours de la semaine se terminant le 13 janvier), contre 346 par jour au cours de la semaine s’étant achevée le 28 décembre. La prise du rappel bivalent a été faible aux États-Unis, puisque seulement 15,9% de la population âgée de 5 ans et plus l’a reçue et seulement 39% des personnes âgées de 65 ans et plus, qui font partie du groupe d’âge le plus vulnérable à la COVID-19.

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