Que savons-nous sur les injections de rappel contre la COVID-19?

Voici un aperçu de ce que les autorités savent à propos des doses de rappel et de la manière dont ils pourraient aider à lutter contre la pandémie. Pourquoi aurions-nous besoin d’une dose de rappel? Il est courant que la protection offerte par les vaccins diminue avec le temps. Un rappel contre le tétanos, par exemple, est recommandé tous les 10 ans. Les chercheurs et les responsables de la santé ont surveillé la performance des vaccins contre la COVID-19 dans la population pour savoir combien de temps la protection dure chez les personnes vaccinées. Les vaccins autorisés aux États-Unis continuent d'offrir une très forte protection contre une forme grave de la maladie et la mort. Les données internationales, en particulier celles provenant d'Israël où le Delta a sévit plus tôt qu’ailleurs, ont également convaincu les responsables sanitaires américains de prévoir le déploiement d’une troisième dose en guise de rappel. La campagne pourrait commencer le 20 septembre, en attendant une évaluation et une autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) et des conseillers des CDC. Israël offre déjà une dose de rappel aux personnes de plus de 50 ans qui ont été vaccinées il y a plus de cinq mois. La France et l'Allemagne prévoient aussi d'offrir des troisièmes doses à certains groupes de leur population à l'automne. L'Agence européenne des médicaments a déclaré qu'elle examinait elle aussi les données pour déterminer si des injections de rappel étaient nécessaires. Quand seront-elles administrées? Cela dépend de la date à laquelle les gens ont reçu leurs deux premières injections. Le plan annoncé mercredi aux États-Unis prévoit que les personnes recevront une injection de rappel huit mois après avoir reçu leur deuxième injection du vaccin Pfizer ou Moderna. Les autorités continuent de recueillir des informations sur le vaccin à injection unique de Johnson & Johnson, dont l'utilisation a été autorisée aux États-Unis fin février, afin de déterminer à quel moment recommander les rappels. Pourquoi huit mois? «Il n'y a rien de magique dans ce chiffre», a déclaré le médecin en chef des États-Unis, le Dr Vivek Murthy. Il s'agit plutôt d'une question de jugement déterminant à quel moment la protection vaccinale contre les maladies graves pourrait diminuer, en fonction des données actuelles. «Nous avons réuni les plus grands esprits de l'administration, nous avons examiné les meilleures données dont nous disposions. Nous y avons vu un signal», a déclaré le Dr Murthy. «Et maintenant, nous partageons notre évaluation avec le public». Qui recevra la dose de rappel? Les premières personnes vaccinées aux États-Unis seraient également les premières à recevoir des rappels. Il s'agit des travailleurs de la santé, des résidents des maisons de retraite et d'autres Américains âgés, qui ont été les premiers à être vaccinés lorsque les injections ont été autorisées en décembre dernier. Que montrent les nouvelles données? En résumé: Les vaccins sont toujours efficaces pour prévenir les maladies graves, mais ils ont récemment perdu du terrain contre l’infection. Le rôle exact que peuvent jouer les changements de comportement ou le variant Delta, plus contagieux, n'est pas clair. Mais, entre l'augmentation du Delta et la diminution du port du masque, l'efficacité du vaccin a diminué. Une étude menée dans des maisons de retraite américaines a révélé que l'efficacité des vaccins Pfizer et Moderna contre l'infection est passée d'environ 74% au printemps, à 53% en juin et juillet. Une autre étude n'a pas constaté de grand changement dans l'efficacité des vaccins contre l'hospitalisation. Elle a constaté que les vaccins étaient efficaces à 86% de deux à douze semaines après la deuxième dose, et à 85% de 13 à 24 semaines après. Les données de l'État de New York ont montré que la protection vaccinale contre les hospitalisations s'est maintenue à environ 95% durant les (presque) trois mois considérés. Mais l'efficacité du vaccin contre les nouvelles infections - confirmées en laboratoire - a chuté de 92% au début mai à environ 80% vers la fin juillet. Les données de patients de la Clinique Mayo du Minnesota ont montré qu'en juillet, lorsque le variant Delta était prévalent, le vaccin de Moderna était efficace à 76% contre les infections et celui de Pfizer à 42%. Quelle est la différence entre une dose de rappel et une troisième dose? Les personnes ayant subi une transplantation ou dont le système immunitaire est affaibli n'ont peut-être pas été suffisamment protégées par les vaccins au départ. Elles peuvent désormais recevoir une troisième dose, au moins 28 jours après leur deuxième injection, pour être complètement vaccinées à leur tour. Pour les personnes dont le système immunitaire est normal, les rappels sont administrés beaucoup plus tard après leur vaccination complète - non pas pour établir une protection, mais bien pour la relancer. Quelles sont les questions qui subsistent? On ne sait toujours pas si les gens doivent recevoir le même type de vaccin que celui qu'ils ont reçu lors de leur première vaccination. Les principaux conseillers nationaux en matière de santé chercheront à obtenir des preuves de l'innocuité des rappels et de l'efficacité de leur protection contre les infections et les maladies graves. L'accès mondial aux vaccins est également important pour endiguer la pandémie et empêcher l'émergence de nouveaux variants. Les doses de rappel pourraient réduire les stocks mondiaux de vaccins déjà limités, mais les responsables de la Maison-Blanche affirment que les États-Unis disposent de suffisamment de doses pour les injections de rappel américaines et les dons mondiaux. Qu’en est-il des personnes non-vaccinées? La Dre Mélanie Swift, qui dirige le programme de vaccination à la Mayo Clinic de Rochester, dans le Minnesota, affirme que l'administration de doses aux personnes qui n'ont pas encore été vaccinées est «notre meilleur outil, non seulement pour prévenir l'hospitalisation et la mortalité dues au variant Delta, mais aussi pour arrêter la transmission». Chaque infection, dit-elle, «donne au virus plus de chances de muter et qui sait quel pourrait être le prochain variant». «Les personnes qui se sont fait administrer le vaccin la première fois sont susceptibles de faire la queue pour obtenir leur rappel, dit Swift. Mais nous n'atteindrons pas nos objectifs globaux si tous leurs voisins non vaccinés ne se font pas vacciner.»

Que savons-nous sur les injections de rappel contre la COVID-19?

Pour accéder au contenu, connectez-vous ou créez un compte gratuit.

Catégories connexes