Projet de loi 81: «une proposition simpliste», selon Jean-François Lisée

Le député péquiste Jean-François Lisée estime que le projet de loi 81 déposé par le ministre Gaétan Barrette afin de créer un système d’appels d’offres pour les médicaments destinées aux pharmacies communautaires est une « proposition simpliste ».« Même si l’objectif de vouloir réduire la facture en médicaments est louable, l’approche à la pièce privilégiée par le ministre n’est pas la bonne », souligne Jean-François Lisée.« Il faut regarder l’écosystème dans son ensemble si on veut des médicaments moins cher tout en assurant que les pharmacies soient des entreprises rentables, que l’innovation se poursuive et que l’accès aux génériques soit maintenu », poursuit le député.Selon lui, il aurait été préférable d’inclure un projet de cette nature dans le cadre plus large d’une révision de la Politique du médicament. « C’est un missile unique, alors qu’il y aurait un arsenal à déployer. »Jean-François Lisée dénonce également l’impact que pourrait avoir le projet de loi 81 sur l’entente entre le Ministère et l’Association québécoise des pharmaciens propriétaires et plus particulièrement sur l’abolition du plafond des allocations professionnelles qu’ils peuvent recevoir des fabricants de médicaments génériques.« La question des allocations professionnelles, qu’on appelle aussi ristournes, est matière à débat, souligne-t-il. Ce qui n’est pas matière à débat, cependant, c’est que le ministre avait promis aux pharmaciens de les compenser pour la réduction de leur rémunération. Les pharmaciens ont raison de sentir qu’ils se sont fait avoir. »Le député indique que son équipe travaille présentement à la liste des intervenants que le Parti Québécois compte inviter dans le cadre des consultations particulières qui entoureront le projet de loi 81.Amir Khadir : une mesure « tronquée »Le député Amir Khadir, de la formation politique Québec solidaire, estime quant à lui que le ministre ne va pas assez loin avec le projet de loi 81.« Avec son projet de loi, le ministre se donne le pouvoir de faire de réaliser des appels d’offres au cas par cas pour les médicaments génériques, explique-t-il. Nous lui disons qu’il devrait le faire pour tous les médicaments, qu’ils soient génériques ou brevetés. »Selon Amir Khadir, la Nouvelle-Zélande a implanté un système d’appels d’offres pour tous les médicaments qu’il serait possible de mettre en place au Québec et qui permettrait de réaliser davantage d’économies.

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